Utilisation du dabigatran pour les angioplasties coronaires électives de patients en angor stable

Il s’agit d’une étude de phase IIa, multicentrique, randomisée en ouvert ayant inclus 50 patients en angor stable traités par angioplastie coronaire élective. Les patients sous double antiagrégation plaquettaire ont été randomisés (2:2:1) pour recevoir avant la procédure, du dabigatran 110 mg x 2 (n = 19) ou 150 mg x 2 (n = 21), comparativement à l’injection standard d’héparine non fractionnée (n = 10).  Après l’angioplastie, il est retrouvé une augmentation des taux de fragments de prothrombine 1 + 2 (F1 + 2) dans les deux groupes recevant du dabigatran. Les taux à 0,5, 1,0, 1,5 et 2 heures s’échelonnent de 193,5 à 270,6 pmol/l (valeurs de p respectives = 0,015, 0,022, 0,2342 et 0,0379). De même, les complexes thrombine-antithrombine (TAT) augmentent significativement dans les groupes traités par dabigatran. À l’opposé, dans le groupe de patients traités par héparine non fractionnée, aucune augmentation n’est observée durant l’angioplastie. Parmi les patients traités par dabigatran, 12,5 % ont finalement nécessité une anticoagulation additionnelle. La majorité d’entre eux a par ailleurs présenté un infarctus péri-interventionnel.  Le traitement par dabigatran offre une anticoagulation insuffisante durant l’angioplastie coronaire de patients en angor stable.    Vranckx P et al. EuroIntervention 2013 ; 8 : 1052-60.