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Études

Publié le 13 mai 2008Lecture 3 min

ASTEROID : la rosuvastatine 40 mg permet une régression des sténoses coronaires

J. CHAPSAL, Paris


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L’athérosclérose est une maladie chronique habituellement progressive, conduisant à la constitution de plaques d’athérome dans la paroi artérielle.

L'étude ASTEROID (A Study To evaluate the Effect of Rosuvastatin On Intravascular ultrasound-Derived coronary atheroma burden) avait déjà montré que la rosuvastatine, à la posologie de 40 mg, conduit à une régression significative du volume d’athérome mesuré par échographie endocoronaire. Cette fois-ci, c’est la coronarographie quantitative qui confirme ces résultats.   Une étude par coronarographie quantitative Les résultats complémentaires de l’étude ASTEROID concernent l’évaluation des plaques d’athérome par la méthodologie de l’angiographie quantitative (QCA). Méthode La question posée était de savoir si la rosuvastatine à forte dose permettait de diminuer le degré de sténose coronaire estimé à plus de 25 % lors de la mesure réalisée à l’inclusion. L’efficacité du traitement était évaluée par coronarographie quantitative en début et fin d’étude chez chacun des patients servant de propre témoin (figure 1 et 2). Figure 1. Coronarographie quantitative au niveau de l’IVA moyenne. Figure 2. Mesures en coronarographie quantitative. Les patients inclus ne devaient pas avoir reçu de traitement hypolipémiant pendant plus de 3 mois dans les 12 mois précédant l’inclusion, et devaient présenter des plaques réduisant le diamètre coronaire de plus de 25 %. Le suivi était de 24 mois. Résultats : une régression de la plaque Parmi les 1 183 patients recrutés, 507 ont été traités et 379 (75 % des 507) ont bénéficié d’une coronarographie au départ et en fin d’étude. Un total de 292 patients ayant un ou plusieurs segments lésés de plus de 25 % de diamètre ont pu être analysés. Le traitement par 40 mg de rosuvastatine a permis une diminution du LDL-cholestérol de 53,3 % et une augmentation du HDL de 13,8 %. Les triglycérides ont baissé de 12,3 %. La rosuvastatine a été bien tolérée à cette posologie de 40 mg pendant les 2 ans de l’étude. Une méthodologie très précise La coronarographie quantitative a permis de comparer de façon très précise le degré des sténoses : après 24 mois de traitement, les sténoses diminuent de 0,5 % en médiane et de 1,3 % en moyenne (p < 0,001). Le MLD (minimum lumen diameter) augmente en moyenne de 0,03 mm et en médian de 0,02 (p < 0,001). Une action corrélée au taux de LDL-C Les nombreuses études ayant évalué l’efficacité de différentes statines par la mesure de l’athérome en utilisant la coronarographie quantitative, ont montré qu’il était nécessaire d’abaisser le LDL-cholestérol de façon franche à un taux de 0,8 g/l pour bloquer la progression des lésions et d’atteindre un taux encore plus bas (0,6 g/l) pour constater une régression (figure 3). Figure 3. Modifications du degré de sténose artérielle (%) sur les traitements abaissant le LDL-Cholestérol. En pratique   Un traitement par 40 mg de rosuvastatine abaisse le LDL-cholestérol à 0,61 g/l et augmente le HDL de 13,8 %. Cette action se traduit par une régression (diminution du diamètre de sténose et amélioration du MLD), telle qu’elle a été objectivée par la méthode de coronarographie quantitative. Ces résultats sont complémentaires de ceux observés en échographie endocoronaire. Deux méthodes d’imagerie différentes aux résultats convergents suggèrent qu’un abaissement drastique du LDL-cholestérol est bénéfique chez les patients coronariens. Des études cliniques complémentaires seront nécessaires pour confirmer si cette stratégie intensive représente le traitement optimal.

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