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HTA

Publié le 30 mar 2010Lecture 2 min

Les recommandations sur l'HTA - Choix des antihypertenseurs : tous égaux en première intention (adapté de la box 5 des recommandations européennes)

J. AMAR, CHU de Toulouse
• Aucune des 5 grandes classes d’antihypertenseurs ne diffère vraiment dans sa capacité à réduire la pression artérielle. • Aucune preuve ne montre que ces 5 grandes classes diffèrent dans leur capacité à protéger contre les événements cardiovasculaires. Toutes ces classes sont donc utilisables pour l’initiation et la poursuite du traitement antihypertenseur. • Il est important de disposer du plus grand nombre de classes d’antihypertenseurs possibles compte tenu : – du faible taux de contrôle obtenu en monothérapie ; – du fait que la baisse de la pression artérielle par elle-même est à l’origine de l’amélioration du pronostic. • Chacune des classes d’antihypertenseurs disponibles a des contre-indications et des effets favorables spécifiques à certaines situations. Le classement en médicament de première, seconde et troisième intention n’a pas de justification scientifique. • On dispose d’une nouvelle classe d’antihypertenseurs : les inhibiteurs directs de la rénine. Les inhibiteurs de l’endothéline pourraient aussi dans le futur être utiles dans la prise en charge des hypertensions réfractaires. Les recommandations européennes de 2009 se rapprochent des recommandations françaises de 2005. En effet, ces deux textes ne départagent pas les 5 grandes classes : bêtabloquant, IEC, inhibiteur calcique, ARA II et diurétique. À l’image des recommandations françaises, elles refusent de mettre à l’index les bêtabloquants en tant que traitement de première intention comme le proposaient les recommandations anglaises. Au rang des innovations, les recommandations européennes mentionnent les inhibiteurs de la rénine dont le chef de file est l’aliskiren. Elles suggèrent l’intérêt potentiel des inhibiteurs de l’endothéline comme traitement adjuvant dans l’HTA réfractaire. À cet égard, une étude randomisée récemment parue a souligné le risque de rétention hydrosodée associée à leur usage, ce qui devrait être un important facteur limitant.

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