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HTA

Publié le 08 mar 2005Lecture 3 min

La pression artérielle systolique et risque cardio-vasculaire

J. QUARMANT, Paris

Les Journées de l'hypertension artérielle

  La PA au fil du temps : de la PAD à la PAS J.-M. Mallion (Grenoble) J.-M. Mallion a d’abord retracé l’histoire de la mesure de la pression artérielle chez l’homme, qui remonte à Gallavardin. La PA évolue avec l’âge : la PAD augmente jusque vers la soixantaine puis régresse, alors que la PAS augmente, tout comme la prévalence de l’HTA systolique isolée (ISH) qui atteint, voire dépasse, 35 % (Staessen, 1990). L’HTA n’est pas sans risques : AVC et coronaropathies augmentent avec la PAS et la PAD, tout comme la mortalité cardio-vasculaire. Tenant compte de ces risques, les recommandations des sociétés savantes (JNC VI, ESH-ESC, SFHTA) sont de plus en plus exigeantes, aboutissant à des traitements associés qui sont presque toujours la règle actuellement, rendant parfois épineuse l’observance au traitement ! Mais les thérapeutiques sont efficaces, réduisant considérablement les accidents cardio-vasculaires : jusqu’à 62 % pour les AVC en cas de réduction de 20 mmHg de la PAS !   Les diurétiques thiazidiques et leurs effets vasculaires : du mode d’action pharmacologique aux résultats cliniques C. Thuillez (Rouen) Il s’avère, en effet, que les diurétiques thiazidiques ont des effets complexes, souvent bénéfiques : ils réduisent la pression artérielle par un effet direct, antivasoconstricteur sur la cellule musculaire lisse vasculaire, bien observé avec l’indapamide (Fludex®) ; effet protecteur face à la dysfonction endothéliale ; effet sympatho-inhibiteur. D’autre part, ils ont un effet vasculoprotecteur : d’abord en abaissant la PA et en améliorant la fonction endothéliale, mais aussi en réduisant la rigidité artérielle et le stress oxydatif. Les diurétiques restent la pierre angulaire du traitement de l’HTA et ont apporté d’innombrables preuves de leur efficacité au travers d’essais nombreux et concordants.   L’indapamide LP versus candesartan et amlodipine : étude X-CELLENT chez les patients avec une HTA systolique isolée G. London (Fleury-Mérogis) L’étude X-CELLENT, qui a inclus 1 600 patients, a permis la comparaison de quatre groupes de 400 hypertendus avec ISH, randomisés entre le placebo, candesartan 8 mg, amlodipine 5 mg et indapamide LP. L’indapamide LP a le plus abaissé la PAS : – 16,9 mmHg, contre – 16,3 mmHg avec le candesartan et – 16,2 avec l’amlodipine. En revanche, l’indapamide LP n’a pas affecté la PAD, alors que les deux autres traitements l’ont abaissée de près de 3 mmHg. Cela doit être mis en parallèle avec une augmentation constante de l’incidence des IDM sous sartan dans CHARM alternative, SCOPE, LIFE, VALUE et l’étude de Lewis. G. London a conclu que l’indapamide LP est particulièrement adapté pour le traitement des patients ayant une hypertension systolique isolée car il présente une efficacité importante sur la PAS, il préserve la PAD et est très bien toléré.   Au-delà de la baisse de la PAS, les diurétiques thazidiques apportent-ils une protection supplémentaire contre les AVC ? M. Zuber (Paris) À cet égard, bien que les études soient très homogènes entre elles, l’étude pivot est PROGRESS, où l’indapamide, associé au perindopril, a été remarquablement efficace chez des patients à risque élevé d’AVC (comparativement au placebo) : réduction de 43 % des AVC, de 39 % des AVC ischémiques et de 76 % des AVC hémorragiques. Pour les critères secondaires, le critère combiné a été réduit de 40 %, les hospitalisations en moyenne de 2,5 jours. En traitant 11 patients par l’association pendant 5 ans, on évite un AVC ! Une étude post-hoc a permis de noter une réduction de 24 % des handicaps, de 16 % de la dépendance, de 12 % des démences et de 34 % des démences après récidive d’AVC. L’orateur a conclu qu’on a tout intérêt à faire figurer l’indapamide dès que possible dans le traitement des patients ayant eu un AVC ou un AIT : même en l’absence d’HTA, que l’AVC soit récent ou plus ancien ou que l’AVC soit ischémique ou hémorragique. J.-M. Mallion, C. Thuillez, G. London et M. Zuber ont participé à ce symposium satellite organisé par les laboratoires Euthérapie.

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