Publié le 22 nov 2005Lecture 2 min
Le contrôle tensionnel, pierre angulaire du remodelage cardiaque et vasculaire
M. N’GUYEN
ESC
Pour introduire le débat, G. Mancia (Milan) s’est proposé d’interpréter les grandes études récentes montrant qu’il existe une relation très claire entre le niveau de réduction obtenu par les différents antihypertenseurs utilisés lors des essais et le degré de protection cardiovasculaire.
Le contrôle de la pression artérielle est en grande partie responsable de l’effet protecteur cardiovasculaire. Pour des raisons techniques, les études conduisent à des résultats d’équivalence, ce qui ne veut pas dire que ce soit vrai au niveau individuel et en particulier pour ceux dont la prise en charge a été plus précoce dans le but de réduire le risque cardiovasculaire protégeant ainsi dès la progression des lésions infracliniques.
Mancia a souligné le rôle particulier des antagonistes de l’angiotensine II, dont les études montrent l’effet protecteur vis-à-vis de lésions organiques infracliniques comme la microalbuminurie, l’hypertrophie ventriculaire et le remodelage artériel.
Cette protection est essentielle chez les sujets jeunes ou d’âge moyen. Les données récentes de l’étude INCLUSIVE indiquent que l’association d’un tel antihypertenseur à un diurétique est particulièrement judicieuse.
Principaux marqueurs
K.-A. Fox a, quant à lui, souligné l’importance des marqueurs et des facteurs de risques, comme l’HTA, les dyslipidémies, le diabète, l’obésité abdominale, le tabagisme, puissants déterminants de maladie cardiovasculaire mis en évidence dans l’étude INTERHEART et que l’on pourrait éviter.
Il a également rappelé le rôle central joué par les dysfonctions endothéliales souvent associées à un processus inflammatoire, et attiré l’attention sur les marqueurs plasmatiques comme la protéine C-réactive ou encore les marqueurs urinaires, telle la microalbuminurie.
Insuffisance cardiaque à fonction systolique préservée
M. Komajda (Paris) a rappelé que, selon une étude récente (Heart 2005), dans un tiers des cas lors de l’admission à l’hôpital pour insuffisance cardiaque, la fonction ventriculaire gauche est préservée (FE > 40 %). Dans le registre Euro Heart Survey, la proportion atteignait même les 50 %.
Cette forme d’insuffisance cardiaque est l’apanage d’une population plus âgée qui semble avoir plus tendance à développer une fibrillation auriculaire que les insuffisants cardiaques à fonction ventriculaire gauche altérée. Si la fréquence des hospitalisations est la même pour les deux populations, les malades à fonction ventriculaire préservée ont un taux de mortalité moins élevé.
L’étude I-PRESERVE actuellement en cours a été conçue pour étudier si l’irbesartan, un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II, est plus efficace qu’un placebo pour réduire la mortalité et la morbidité cardiovasculaires dans une population d’insuffisants cardiaques à fonction systolique préservée.
Les résultats de I-PRESERVE devraient en être connus en 2007.
D'après un symposium sanofi aventis–Bristol Myers-Squibb présidé par G. Steg (Paris) et K. Fox (Édinbourg).
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