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HTA

Publié le 03 oct 2006Lecture 3 min

Mesure tensionnelle ambulatoire

M. AZIZI, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris

ESH

Profil tensionnel des diabétiques • M. Gorostidi (Espagne) a analysé une base de données de 20 000 patients ayant eu une mesure ambulatoire de la PA en Espagne en juin 2004 et juillet 2005, en s’intéressant plus précisément au profil tensionnel des patients ayant un diabète. Sur les 20 000 patients, 3 129 (18,2 %) étaient diabétiques de type 1 ou 2. Alors même que ces patients recevaient un plus grand nombre de traitements antihypertenseurs, leur PA systolique ambulatoire de 24 h était plus élevée (134,9 vs 130,4 mmHg) que celle des patients non diabétiques. Le contrôle tensionnel en mesure ambulatoire était aussi moins bon chez les diabétiques. Une forte variabilité tensionnelle était plus fréquemment présente chez les diabétiques que chez les non-diabétiques (15,8 vs 13,4 %). L’absence de baisse tensionnelle nocturne était observée chez 62,6 % des patients diabétiques alors qu’elle n’était observée que chez 49,7 % des non-diabétiques. Les résultats de cette étude sont concordants avec les recommandations internationales qui considèrent les patients diabétiques comme à haut risque CV. Les anomalies persistantes de la PA systolique, l’absence de baisse tensionnelle nocturne et une forte variabilité de la PA pourraient majorer l’excès de risque CV lié à la PA chez les patients diabétiques.   Optimiser l’automesure au poignet • C. Dourmap-Collas (France) a recherché la meilleure position pour la réalisation d’une automesure utilisant un appareil de mesure de PA au poignet. Un total de 365 patients hypertendus ont eu de façon séquentielle une mesure tensionnelle par un appareil Omron M4 au bras ou par un appareil Omron RX au poignet. Chaque patient mesurait sa PA à domicile pendant deux périodes de 4 jours avec 3 mesures le matin et 3 mesures le soir. La PA mesurée au niveau du bras était de 143 ± 20/81 ±11 mmHg et représentait l’étalon or. En fonction de la position de la main, l’automesure au poignet donne des valeurs différentes : lorsque la main est posée sur l’épaule opposée, le niveau tensionnel systolique est sous-estimé (PA/135 ± 18/80 ± 11 mmHg). En revanche, lorsque la main est positionnée sur le coude opposé, les valeurs obtenues sont proches de celles mesurées au niveau du bras à 141 ± 17 + 83 ± 12 mmHg. Lorsque les patients utilisent un moniteur de PA au poignet, des instructions précises doivent être données afin que celle-ci soit mesurée en positionnant la main sur le coude opposé. Rappelons que les appareils utilisés doivent être validés (la liste des appareils validés peut être consultée sur le site de l’Afsapps ou sur le site automesure.com).   Effet de l’altitude chez le sujet normal • Biloe (Italie) a étudié les modifications de PA par mesure ambulatoire chez des sujets normaux exposés à une haute altitude (4 559 m au-dessus du niveau de la mer) associée à une hypoxie hypobarique. L’ascension rapide à 4 559 m au-dessus du niveau de la mer s’accompagne d’une augmentation marquée de la PA (122 ± 8 mmHg à 133 ± 16 mmHg) et de la fréquence cardiaque (69,7 ± 9 bpm à 81 ± 15 bpm). L’augmentation de la PA est surtout manifeste au cours de la nuit avec une réduction de la baisse tensionnelle nocturne en relation avec l’hypoventilation survenant au cours du sommeil en altitude.

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