PRIMO : la « vraie vie » des statines

Méthode Cette étude d’observation a inclus 7 924 patients, soit traités par des statines depuis au moins 3 mois, soit ayant dû arrêter les statines en raison de problèmes musculaires. Résultats Au total, 832 patients (10,5 %) ont accusé des douleurs musculaires continues pour 25 % d’entre eux avec recours à un antalgique dans 39 % des cas. Ces douleurs surviennent dans 38 % des cas pour des efforts modérés, gênant 4 % des patients dans leur travail qu’ils ne peuvent effectuer. Par ordre décroissant, les statines les plus fréquemment responsables de myotoxicité étaient : • la simvastatine 40/80 mg/j (18,2 % des cas), • l’atorvastatine 40/80 mg/j (14,9 %), • la pravastatine 40 mg/j (10,9 %), • la fluvastatine 80 mg/j (5,1 %). Les facteurs de risque de myalgies les plus souvent retrouvés sont : • des antécédents de crampes inexpliquées, • un antécédent d’élévation des CPK, • une histoire familiale de symptômes musculaires, avec ou sans traitement hypolipémiant, • une hypothyroïdie non traitée.   En pratique Dans la vie courante, les douleurs musculaires semblent plus fréquentes et avoir un impact plus important sur la qualité de vie que ce qui est publié. Dans cette étude, la fluvastatine 80 mg semble la mieux tolérée des statines à forte dose.