EuroPCR 2006

Promouvoir l’éducation et la formation La mission d’EuroPCR (European Paris Course on Revascularization) est de contribuer à la formation des techniques existantes et en développement dans le domaine des interventions percutanées comme dans celui de l’imagerie cardiovasculaire invasive ou non invasive.   « Un concept à part » Il s’agit d’un cours dont le nombre de sessions augmente progressivement avec la présentation des résultats des nouvelles technologies aux différentes étapes de leur validation. Ainsi ce cours couvre-t-il un large spectre qui va des résultats expérimentaux aux résultats cliniques acquis pour la pratique quotidienne. Ces sessions sont basées sur la discussion de cas cliniques retransmis par vidéo en live, à partir des 14 centres participants (France, Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Italie, Angleterre, États-Unis et Thaïlande). Au cours de ces sessions, un dialogue s’établit entre la salle, les experts et les médecins qui pratiquent l’intervention. L’une des particularités d’EuroPCR est de permettre aux novices ou aux médecins interventionnels plus expérimentés de s’entraîner sur des simulateurs virtuels. Ainsi, EuroPCR permet-il aux médecins d’acquérir de nouvelles connaissances, à la fois théoriques et pratiques, pour améliorer leur pratique quotidienne et de suivre la validation des différentes étapes thérapeutiques. Ce cours européen sur la revascularisation a lieu chaque année à Paris en mai sous la présidence du Pr Marco qui, en introduction de ces sessions, s’est focalisé sur les thèmes choisis en tirant les leçons du cours des années précédentes.   L’importance des registres Trois points majeurs se dégagent des registres : • la nécessité de faire le lien entre les données des essais cliniques et la pratique quotidienne, • la sélection et l’utilisation des matériels disponibles ou des nouvelles technologies, • les potentialités des technologies émergentes.   The truth to gain the trust : la philosophie d’EuroPCR Combler le fossé entre l’avalanche des résultats des essais et la pratique au jour le jour, requiert, en effet, une bonne compréhension de la divergence entre les études regroupant des patients avec des critères d’inclusion stricts et le traitement individuel des patients, dont les deux tiers ne remplissent pas ces mêmes critères d’inclusion… The truth to gain the trust exprimer la vérité afin de gagner la confiance. L’angioplastie à la phase aiguë de l’infarctus Améliorant les résultats à court et moyen termes de l’infarctus du myocarde, l’angioplastie primaire a été l’un des thèmes discutés à la première session pleinière des Hotline.   SESAMI Le problème de la resténose après stenting à la phase aiguë de l’infarctus, a été l’objet de cette étude (Sirolimus Stent vs Bare Stent in Acute Myocardial Infarction). M. Menichelli (Rome) a montré un taux de resténose significativement abaissé à 1 an après l’implantation d’un stent au sirolimus, comparativement au stent conventionnel (9,3 vs 21,3 %), et ceci sans augmentation des thromboses aiguës ou subaiguë intrastents (0,6 % dans les deux groupes). L’étude SESAMI confirme ainsi la sécurité d’emploi du stent au sirolimus dans l’infarctus. Une étude coût/efficacité est en cours.   Prévenir les complications Deux stratégies différentes sont l’objet d’études pour améliorer la perfusion myocardique et diminuer les embolisations distales après angioplastie primaire.   DEAR-MI P. Colombo (Milan) a fait état des résultats prometteurs de cette étude (Dethrombosis to Enhance Acute Reperfusion in Myocardial Infarction) qui a évalué l’extraction par le cathéter Pronto et de thrombus frais avant le stenting. Cette stratégie apparaît efficace en améliorant la perfusion myocardique, en termes de résolution du segment ST et des modifications des marqueurs biologiques, avec un taux plus faible d’embolies visibles et de phénomène de no-reflow, l’utilisation du cathéter Pronto apparaît sûre, sans augmenter le temps de procédure.   PREMIAR Cet essai (Protection of Distal Embolization in Acute Myocardial Infarction) avait pour but d’évaluer la diminution du risque d’embolisation distale par le Spider RX à la phase aiguë de l’infarctus. Malgré la présence de débris macroscopiques dans plus de 50 % des cas, l’utilisation de ce filtre n’a pas réussi à permettre de démontrer un avantage sur la reperfusion myocardique. Pour J. Belardi, une meilleure compréhension du rôle des différents facteurs affectant la reperfusion myocardique, est nécessaire pour pouvoir améliorer les résultats de l’angioplastie primaire. Chaque futur congrès est le fruit du congrès précédent et EuroPCR 2007, n’échappera pas à cette règle. Seul le « feed back » des participants, sur les sessions de 2006, permettra de construire le programme de l’année prochaine. EuroPCR se déplace : après Toulouse et Paris, les sessions de 2007 se tiendront à Barcelone du 22 au 27 juillet. Pour tout renseignement complémentaire : www.europcronline.com.