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Risque

Publié le 29 jan 2008Lecture 2 min

Retour vers le futur : que fera-t-on, demain, de nos patients ?

J. CHAPSAL, Paris

AHA

Des conseils hygiéno-diététiques renforcés par des vaccins ?   Pour une prévention très en amont, on encouragera l’allaitement maternel (abstract 3498) qui permettrait de diminuer le risque cardiovasculaire en augmentant le taux de l’HDL-cholestérol et en diminuant l’index de masse corporelle comparativement aux nourrissons élévés au biberon... La consommation de boissons énergétiques, qui augmentent la fréquence cardiaque de 5 à 7 bpm et la pression artérielle systolique de 10 mmHg (abstract 3661) sera fortement déconseillée. Tout comme aujourd’hui, on leur demandera de cesser de fumer mais l’on pourra peut-être pour leur aider à y parvenir, leur proposer un vaccin alors à notre disposition (abstract 3712).   Et de nos hypertendus ? Leur pression artérielle sera scrupuleusement mesurée en hiver, car une enquête (abstract 2111) a montré que moins d’hypertendus sont normalisés en hiver qu’en été. Faudra-t-il majorer le traitement en automne ? Mais, peut-être, une fois de plus, l’arrivée d’un vaccin, cette fois-ci contre l’hypertension artérielle, nous en dédouanera : le vaccin CYT006 AyQb stimule la production d’anticorps contre l’angiotensine 2. Avec 3 injections à 4 et 12 semaines, on obtient une forte production d’anticorps, permettant une réduction des PAS et PAD de 5,6 et 2,8 mmHg. Plus besoin d’aller chez le pharmacien !   La pharmaco-génétique enfin utilisée en routine ! Est-ce un rêve ? Cette approche est prometteuse : l’étude COUMA-GEN a étudié l’impact du génotype sur l’efficacité et la sécurité d’emploi des AVK. La warfarine était adaptée dans le groupe testé, selon que le patient ait un métabolisme lent ou rapide, et dans le groupe témoin, selon les schémas posologiques usuels. Le traitement guidé par la génétique a permis des posologies stables et des ajustements de doses moins fréquents. Enfin une médecine individualisée !   Des solutions de dernière intention ? Et, si malgré tous ces progrès et tous nos efforts, les patients arrivent au stade d’insuffisance cardiaque, que pourra-t-on leur proposer ? Certes, de faire du yoga pour améliorer leur qualité de vie (abstract 3530), mais la greffe cellulaire aura fait des progrès et permettra d’améliorer la fonction VG, la symptomatologie et le pronostic (International Congress on Stem Cells and Myocardial Regeneration, sessions parallèles à celles de l’AHA).

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