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La lettre du GACI

Publié le 15 déc 2018Lecture 3 min

Enquête démographique 2018 de la cardiologie interventionnelle française

Pierre DEHARO, Mariama AKODAD, Représentants des jeunes du GACI

Sous la direction du GACI et de ses deux présidents et past-présidents (Philippe Commeau et Pascal Motreff), une large enquête démographique a été menée depuis début novembre 2018.

Cette mission du bureau du GACI 2018-2020 est essentielle car elle vise à fournir un état des lieux en cardiologie interventionnelle sur le territoire. Celui-ci permettant de mieux caractériser l’offre actuelle et définir les besoins futurs en termes de centres et d’activité. Nous n’avons actuellement que peu de données disponibles sur le nombre de centres, leurs activités et les opérateurs en activité dans ces centres. Il s’agit, bien sûr, d’un registre déclaratif. Une autre thématique couverte par ce questionnaire est la formation des cardiologues interventionnels. En effet 33 % des cardiologues interventionnels exerçant actuellement ont plus de 55 ans et seront donc retraités dans une dizaine d’années. Ceci implique donc une formation d’une relève qui doit faire face à une activité croissante en termes de coronaropathie mais surtout de cardiologie structurelle. Au terme de 2 mois de relances nous avons actuellement récupéré les données déclaratives de 80 % des centres. Il n’est pas trop tard, vous pouvez renvoyer votre questionnaire au plus vite ! Les principales informations de cette enquête ont été présentées lors du congrès GRCI 2018. Cependant beaucoup de données restent à exploiter et vos idées sont les bienvenues. Ce travail fera l’objet d’une publication pour acter l’état des lieux 2018 de la cardiologie interventionnelle. Figure. Ancienneté des centres de cardiologie interventionnels… et des opérateurs En termes démographiques, nous avons répertorié que 8 % des centres de cathétérisme interventionnel ont été créés dans les 10 dernières années avec plus de 50 % des centres créés il y a plus de 30 ans. Les centres ayant répondu sont majoritairement des CHG (40 %) des centres privés (33 %), des CHU (22 %) et des ESPIC (5 %). À noter que 60 % des centres déclarent ne posséder qu’une seule salle de cathétérisme interventionnel. Et 25 % des centres ont une salle hybride ; 71,5 % des centres déclarent avoir une unité d’ambulatoire dédiée avec une moyenne nationale de 6,7 lits. Le nombre moyen d’opérateurs est de 5,3 par centre avec 4,4 titulaires et 1,1 vacataire. En moyenne, 4,8 cardiologues participent au tableau d’astreinte. La moyenne d’âge de ces opérateurs est de 47,6 ans avec 7 % de femmes sur les 814 opérateurs. 36 % des centres réalisent entre 1 000 et 2 000 coronarographies et 34 % entre 2 000 et 3 000 annuelles. En termes d’angioplasties, 46 % des centres réalisent entre 500 et 1 000 angioplasties et 33 % entre 1 000 et 1 500 ; 87 % des centres on accès à l’imagerie endocoronaire avec un ratio OCT/IVUS à 2,5. En termes de formation, on dénombre 1,3 médecin par centre avec 33 % des centres sans formation en cours ; 72 % des centres sont validants pour le DIU et il existe 27 centres avec formation mixte coronaire et structurelle. En conclusion, nous disposons d’une photographie très précise des centres de cardiologie interventionnelle français en 2018. Cette base pourrait être utilisée pour mieux définir les besoins en termes de centre de cathétérisme et de formation de cathétériseurs qui est un enjeu essentiel du fait du vieillissement des opérateurs et de l’augmentation de l’activité.

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