Romain CADOR et Philippe DURAND, Hôpital Saint-Joseph, Paris
Dans cette étude regroupant 1 495 patients, le délai de réalisation de l’intervention était supérieur à 2,5 mois chez 50 % des patients, délai s’allongeant progressivement avec les années et concernant principalement les centres non habilités à les réaliser. La mortalité en attente du TAVI était de 5,8 %, principalement cardiovasculaire et pour la majorité des patients, elle est survenue dans les 2 premiers mois de l’attente.
Quand la mortalité liée à l’attente de l’intervention devient supérieure à la mortalité de l’intervention elle-même, le débat sur l’ouverture aux structures sans chirurgie cardiaque ne peut qu’être relancé. L’exemple du CHU de Marseille que nous rapportons ce jour montrant la sécurité d’une procédure « coronaire like » pour des patients identifiés à faible risque est un argument supplémentaire pour faire évoluer nos pratiques… et que le TAVI des patients à faible risque devienne le quotidien de tous les centres de cardiologie interventionnelle à haut volume.
Le quotidien de nos salles de cathétérisme est du reste le fil conducteur de ce numéro : le difficile positionnement des stents dans les lésions ostiales avec la technique du floating balloon, la place du cangrélor chez des patients de moins en moins préparés par une bithérapie, les exigences espérées pour les scanners coronaires et pourquoi pas, le laser coronaire !
Bonne lecture
R. CADOR et P. DURAND