Romain CADOR et Philippe DURAND, Hôpital Saint-Joseph, Paris
En 2014, l’étude SIMPLICITY HTN-3 menaçait de jeter définitivement aux oubliettes la technique de la dénervation rénale.
30 ans et 10 ans plus tard, ces techniques renaissent de leurs cendres.
Pour la première, l’histoire sera probablement plus difficile à réécrire. Les habitudes sont solidement ancrées dans les pratiques quotidiennes. Cette nouvelle approche y compris doublée du ballon actif ne permet pas de s’opposer au retour élastique du segment artériel, mécanisme physiopathologique qui avait « tué » l’angioplastie au ballon il y a 30 ans. Les études de grande ampleur seront probablement difficiles à mettre en place. Mais l’expérience clinique de centres qui ont élargi les indications de l’angioplastie au ballon actif depuis leurs indications « niches » à une presque généralisation est pour cela très enrichissante.
La dénervation rénale s’est appuyée sur des améliorations techniques pour prétendre à une plus grande efficacité. Ce sont désormais les « hypertensiologues » cliniciens et non plus les interventionnels qui vantent sa vertu et l’installent dans les dernières recommandations.
À chacun d’entre nous de se faire sa propre opinion.
Très bel été et bonne lecture
R. CADOR et P. DURAND
Rédacteurs en chef