Publié le 03 mai 2011Lecture 2 min
La cardiologie interventionnelle au devant de la scène
J. CHAPSAL
ACC
Si ce congrès de l’ACC apparaît moins fréquenté, il n’en demeure pas moins riche de conséquences très pratiques pour notre exercice quotidien.
TAVI et chirurgie du rétrécissement aortique font jeu égal chez les patients à haut risque (cohorte A) à un coût acceptable chez les malades inopérables (cohorte B) tel est l’enseignement de l’étude Partner qui arrive en haut du podium à ces sessions. Ce résultat est d’autant plus positif car les systèmes de pose sont aujourd’hui obsolètes et les équipes mieux entraînées ce qui devrait élargir les indications actuelles du TAVI.
Faut-il préférer la voie radiale à la voie fémorale pour l’angioplastie coronaire ? L’étude RIVAL, si attendue, est négative. La durée de scopie est réduite, les complications vasculaires sont moins fréquentes, on s’y attendait !, avec la voie radiale mais surtout, les résultats cliniques sont meilleurs dans les centres ayant des gros volumes de procédures avec cette voie d’abord. L’artère radiale, toujours elle, est à l’honneur dans la chirurgie de pontage : utilisée comme pont, sa durabilité si elle est inférieure à celle de la mammaire interne, est supérieure à celle des pontages saphènes (étude RAPS).
Insuffisance mitrale : va-t-on se passer des chirurgiens ?
Non, si la réparation par clips des insuffisances mitrales non rhumatismales est efficace, elle expose à un risque non négligeable de résultats imparfaits ou de reprises, surtout au cours de l’hospitalisation initiale (EVEREST II).
Dans MAGELLAN, le rivaroxaban per os et en une prise, prévient aussi bien les thromboses veineuses profondes que l’enoxaparine mais sans bénéfice clinique net car le risque hémorragique augmente.
Une remise en cause de notre pratique est apportée par l’étude STITCH : ici, des patients coronariens pouvant justifier un pontage et ayant une FEVG < 0,35 ont été randomisés entre traitement médical seul ou associé à une chirurgie de revascularisation : il n’y a pas de différence significative entre les deux groupes ! De plus, la « sacro-sainte » viabilité n’apparaît pas comme un facteur indépendant du succès. Dans cette étude, le pontage n’apporte pas de bénéfice que le myocarde soit viable ou non.
Restons zen : après avoir démontré son effet bénéfique sur la PA et la qualité de vie, le yoga semble diminuer la fréquence des épisodes de FA paroxytique si on en croit un travail prospectif de Kansas City sur une petites série de 49 patients.
Ainsi ce congrès nous conduit-il des techniques les plus sophistiquées à la sagesse orientale.
À suivre…
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