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Publié le 25 mar 2024Lecture 3 min

Le GRCI a vécu une édition si spéciale en 2023…

Antoine PY, Camille BRASSELET, Pour le bureau du GRCI

Le dernier de l’ère du Novotel Tour Eiffel en décembre qui aura été marqué par un succès reconnu par les participants (1 100 !) et nos collègues industriels mais plombé par la glaçante disparition de notre ami Jean-Philippe Collet.

Disparition si injuste, si inattendue, si irréparable. Jean-Philippe venait quasiment de conclure une session sur la coronaropathie et la mort subite du sujet jeune. Interviewé à la sortie de l’amphithéâtre, il se réjouissait de l’importance de l’audience et de son implication. Son petit résumé de cette session se terminait par : « Cette maladie est une véritable saloperie ! » Incroyable, incantation prémonitoire. Depuis, des éloges du monde entier ont fusé témoignant de son influence et de sa qualité. Tout a été dit. Sauf que nous, membres du bureau du GRCI, nous avons perdu un ami et nous sommes définitivement orphelins. Pendant ce GRCI, tous les sujets de la cardiologie interventionnelle moderne ont été évoqués, sur un mode volontairement disruptif, s’éloignant de plus en plus des traditionnelles sessions où se succédaient des lectures magistrales PowerPoint. La plupart des thèmes abordés l’ont été en fil rouge autour de cas cliniques interactifs, illustrés par de nombreux live in the box. Le structurel, la physiologie coronaire, la CTO, l’arrivée de nouveaux matériels, les nouveautés concernant la prise en charge des syndromes coronariens ont été au centre des débats. Sans oublier la participation de nos jeunes collègues autour de l’ADN du GRCI : le traitement des complications. Un vent nouveau, insufflé par le « Village de la simulation » est venu dépoussiérer définitivement les congrès auxquels nous assistions, ajoutant de l’interactivité et de la pratique à la théorie. Quant aux Lives, ils survivent à la tendance générale de leur disparition, au prix de l’intransigeance d’une rigueur extrême. Difficile de faire le tri et de résumer toute l’information distillée pendant ces 3 jours pleins. Nous retiendrons particulièrement l’avènement du Shockwave, la révolution du structurel, l’arrivée d’un nouveau stent, les progrès de nos imageurs capables maintenant d’anticiper le résultat de l’angioplastie sur la physiologie coronaire de telle ou telle lésion d’une artère diffusément atteinte. Pour autant, n’imaginez pas une seconde que des outils dont nous nous servons depuis si longtemps sont définitivement enterrés ! Le Rotablator® et le ballon actif sont encore d’actualité. Nous avons apprécié le retour des sessions pédagogiques abordant des sujets pratico-pratiques. Nous avons été surpris par les Buzz du GRCI, interludes à la fois philosophiques, scientifiques et ludiques présentés brillamment par nos collègues les plus créatifs. Et bien au-delà des sujets classiquement abordés, certaines thématiques sont venues nous conforter ou nous rassurer dans nos pratiques quotidiennes. S’adapter à son environnement par exemple ou intégrer la maladie cardiaque et son traitement immédiat dans la globalité de la vie du patient. 1 100 participants ont fait de cet événement le plus grand Congrès de cardiologie interventionnelle français, n’y perdant rien pour autant de sa convivialité et de son interactivité. La passion de chacun d’entre nous l’explique. L’année prochaine est celle de la mutation : nous serons au Palais des Congrès à Paris, en septembre, pour ne plus être contraints par le manque d’espace. Soyez avec nous et participez ! Vous ne regretterez pas.

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