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Polémique

Publié le 20 juin 2019Lecture 4 min

Le mot du président du GACI

Philippe COMMEAU, président du GACI

Nous voici dans la dernière ligne droite du mandat de ce bureau. Il est temps de faire un bilan préliminaire. Plusieurs sujets « chauds » ont été abordés ou sont encore sur le grill. Voici un point et une réflexion sur notre spécialité aujourd’hui.

L'ambulatoire En ce qui concerne l’ambulatoire, nous avons enfin réussi à alignerles « planètes » pour aboutir à une valorisation de l’angioplastie. Beaucoup de structures ont accueilli cela comme une bouffée d’oxygène, surtout lorsqu’elles se trouvaient confrontées à une pénurie de lits ou de personnel. L’enquête menée conjointement par le CNCH et le GACI, devrait nous en dire plus. Les autorisations d'activités au sein des structures hospitalières C’est le second gros chantier engagé par le GACI : la participation à la refonte du décret sur les autorisations d’activités au sein des structures hospitalières. Cela concerne – mais pas seulement –, l’activité interventionnelle sous imagerie, mais aussi la « refonte » des Unités de soins continus (USC), et en particulier des Unités de soins intensifs en cardiologie (USIC). Les groupes de travail sont nombreux (neurologie, oncologie, radiologie, etc.). Celui de la cardiologie interventionnelle regroupant cardiologie interventionnelle de l’adulte, rythmologie interventionnelle et cardiopédiatrie interventionnelle a pratiquement rendu sa copie. Cela n’a pas été sans mal, surtout pour la rythmologie, mais il me semble que nous avons réussi à préserver nos intérêts. Le seuil des angioplasties devrait être fixé à 400. Les centres de cardiologie interventionnelle continueront à pratiquer les fermetures de foramen ovale perméable (FOP) et de communication interauriculaire (CIA) sans qu’un seuil ne soit fixé mais une compétence définie par le Conseil national professionnel de cardiologie (CNPC). La cardiologie structurale Dans ce groupe de travail, le sujet épineux de la cardiologie structurale, en plein essor, a pu être abordé. Actuellement, elle est considérée comme en cours d’observation et est régie par les décrets d’application édictés par la HAS, c’est-à-dire avec présence de circulation extracorporelle (CEC) sur place pour le TAVI, le clip mitral et la fermeture d’auricule gauche. Cette activité est classée dans le niveau 3 qui oblige à la présence de chirurgie cardiaque et/ou chirurgie vasculaire et/ou chirurgie thoracique, permettant une grande flexibilité en fonction des données de la science et des besoins en découlant. On ne peut aborder ce sujet sans bien sûr soulever la pertinence de l’absolue nécessité de la présence de la CEC sur place pour le TAVI. Plus qu’un débat lobbyiste, il serait nécessaire d’avoir une vue à long terme, comme le rappelle Eric Van Belle dans son « Point de vue » (voir article E Van Belle). Actuellement la France est le 2e implanteur en Europe, mais en termes de centres implanteurs, elle se situe en deçà de la médiane européenne. Ainsi, les plus gros centres implanteurs sont en France, ce qui témoigne d’un déficit de centres. Lorsque le champ des indications va s’élargir aux patients à risque intermédiaire puis rapidement à ceux à bas risque, les centres vont être rapidement débordés d’autant que toute l’activité structurale va augmenter dans le même temps (traitement percutané de l’insuffisance mitrale, fermeture des FOP, des auricules, etc.). Tout cela allant de concert avec la pénurie annoncée de cardiologues interventionnels. Quelles seront les conséquences ? Plutôt que d’être épaulés par leurs centres « amis », les cardiologues interventionnels de ces centres « experts » seront directement concurrencés par leurs chirurgiens sur lesquels se déversera le « trop plein ». Ils ont préparé le terrain avec les salles hybrides en bloc opératoire. La conséquence finale en sera l’affaiblissement des centres de cardiologie interventionnelle, même de haut volume, mais ne disposant pas de l’activité structurale, puisque la future génération se portera en priorité sur les centres avec activité structurale. Nous sommes à un tournant du futur de la cardiologie interventionnelle Cette étape est cruciale. Les tutelles en sont conscientes mais attendent le feu vert des sociétés savantes confortées par les études d’impact pour assouplir les prérequis. Il faut bien sûr garder raison et veiller à la pérennité de l’excellence de ces techniques. Néanmoins, confortés par les résultats les plus récents des études concernant le TAVI, résultats extraordinairement bons, on ne peut que se poser la question de l’élargissement en traçant un périmètre strict (centre à gros volume, ayant l’expérience de la cardiologie structurelle, l’expertise vasculaire…). Ne nous trompons pas de cible ! Soyons irréprochables Pour espérer un assouplissement de la position de la HAS vis-à-vis de l’extension des indications d’implantation, il nous faudra être irréprochables dans la communication de nos données. La qualité de la transmission de ces données passera obligatoirement par l’avènement de la version V2 du registre France TAVI qui doit devenir, à l’image de France PCI, un registre convivial et « indolore » c’est-à-dire adossé au logiciel métier. Le bureau de FRANCE TAVI se charge du déploiement de cette nouvelle version. Il existe de nombreuses difficultés à sa mise en place du fait du caractère protéiforme des structures (bloc opératoire, bloc coro, équipes extérieures, etc.). Mais gageons que le bureau exécutif de FRANCE TAVI réussira à s’affranchir de ces difficultés. Dans le même chapitre, le registre France PCI avance à grand pas. Il s’est déployé dans 3 régions (Centre-Val de Loire, Normandie, Auvergne- Rhône-Alpes). Il est dorénavant possible que les centres extérieurs à ces régions et désireux d’intégrer à leur propre compte France PCI le fassent. Nous sommes nombreux qui désirons rejoindre dès maintenant France PCI pour participer à cette grande aventure. Vous pouvez contacter Grégoire Rangé qui vous indiquera la marche à suivre. Bonne lecture

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