Publié le 30 sep 2015Lecture 1 min
Perfusion de bivalirudine après angioplastie DAPT prolongée en cas d'antécédent d'IDM des SCA : oui ou non ?
O. VARENNE, Hôpital Cochin, Paris
Les résultats des essais évaluant la bivalirudine comme antiocoagulant dans les syndromes coronaires aigus (SCA) contre héparine non fractionnée sont discordants en particulier sur le rôle d'une perfusion postangioplastie pour réduire le sur-risque de thrombose de stent observé avec la bivalirudine.
L'étude MATRIX a porté sur 7 213 patients avec SCA traités par angioplastie. De plus, les patients du groupe bivalirudine étaient randomisés pour recevoir une perfusion de bivalirudine postangioplastie (4 h) ou un placebo.
La survenue de MACE (décès, IDM, AVC – 10,3 % vs 10,9 % ; RR : 0,94 ; IC95 % : 0,81-1,09 ; p = 0,44), et le bénéfice net (MACE et saignements – 11,2 % vs 12,4 % ; RR : 0,89 ; IC95 % : 0,78-1,03 ; p = 0,12) étaient similaires dans les deux groupes de patients (bivalirudine et placebo, respectivement).
De plus, le recours à une perfusion postangioplastie de bivalirudine ne réduit pas le risque de revascularisations en urgence, de thromboses de stent ou de MACE et de saignements (11,0 % et 11,9 % ; RR : 0,91 ; IC95 % : 0,74- 1,11 ; p = 0,34).
Chez les patients bénéficiant d’une prise en charge interventionnelle pour un SCA, la perfusion de bivalirudine postangioplastie n'influence pas la survenue d'événements ischémiques et le risque de thrombose de stent.
Valgimigli M et al. NEJM 2015. DOI: 10.1056/ NEJMoa1507854
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