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Lu pour vous

Publié le 15 déc 2020Lecture 2 min

AAS, rare et… comment le prendre en charge ?

Jimmy DAVAINE, CHU pitié Salpêtrière, Paris

Bien que peu fréquente, la situation se présente parfois. Que faire quand on doit prendre en charge un anévrisme de l’artère splénique (AAS) ? Quelles sont les techniques possibles ? Les résultats ? Cette revue répond à ces questions.

On parle d’AAS au-delà de 2 cm de diamètre. L’incidence est inférieure à 0,8 % et ils représentent 50 % environ des anévrismes des artères digestives. Les AAS sacciformes sont réputés plus dangereux. Le risque de rupture est non nul avec une mortalité élevée. Sur la période 20082018, 83 articles ont été analysés. Résultats Dans ce travail, 576 patients (7 articles, 50 cas cliniques) ont été répertoriés et 94 % d’AAS fusiformes ont été retrouvés. Ils étaient proximaux (30 %), situés à la partie moyenne de l’artère (25 %), distaux (27 %), voire hilaires (18 %). La moyenne d’âge était de 53 ans et 40 % des patients étaient des hommes. Il y avait 45 cas de rupture (8 %). Les prises en charge retrouvées sont résumées dans le tableau. L’analyse ANOVA ne retrouvait pas de différence de mortalité entre les traitements. Le traitement endovasculaire est le plus répandu. On reste un peu sur sa fin en ce qui concerne les aspects techniques. Lim HJ. Ann Med Surg 2020; 59 : 4852. Un complément technique utile On trouve un complément technique dans le Rutherford. Les AAS sont les plus fréquents des anévrismes des artères viscérales. Le ratio F/H est de 4. La rupture chez les femmes enceintes survient au 3e trimestre et occasionne 95 % de mortalité fœtale. L’embolisation, technique la plus répandue, est moins invasive. Elle se fait à l’aide d’un microcathéter 3 F et utilise des coils en nitinol ou de la glue (cyanoacrylate) ou encore des plugs. Les alternatives sont les stents couverts (difficultés d’accès en particulier si l’AAS est distal !) ou encore les flow-diverting stents (multicouches ; très peu de cas rapportés). Les complications d’accès sont assez fréquentes ainsi que les emboles et le syndrome postembolique (infarctus splénique, risque d’abcès). La chirurgie ouverte se fait par ligature d’amont et d’aval (les vaisseaux courts suppléent), résection reconstruction, résectionsplénectomie. Il faut toujours proposer un traitement chez la femme enceinte ou avec un projet de grossesse, sinon se baser sur la taille. Rutherford’s Vascular Surgery and Endovascular Therapy. Aneurysms of the Splanchnic Arteries and their Branches, Chapitre 85. Sidawy AN, Perler BA, eds. 9e edition, Elsevier, 2019.

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