Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris
Son utilisation semble particulièrement intéressante pour les lésions très calcifiées. En effet, elle modifie la morphologie du vaisseau et pourrait favoriser la pénétration du produit actif en réduisant la barrière calcique.
Cette métaanalyse (méthodologie PRISMA) a évalué la stratégie DAART (directional atherectomy with antirestenotic therapy) au niveau fémoropoplité en sélectionnant 5 études sur 273 identifiées initialement, soit 189 patients. Les études comparaient le DAART à l'utilisation de ballons actifs au paclitaxel.
Résultats
Dans 98 % des procédures, des protections emboliques étaient utilisées. Le succès technique était de 90,4 %, un stenting en plus de l'angioplastie (bailout) était nécessaire dans 4,8 % des cas. Des emboles distaux et une perforation de vaisseau étaient recensés dans 3,2 % et 2,6 % des cas. La perméabilité primaire était de 85,3 % à 1 an. Le TLR était de 5,5 % à 1 an. La comparaison à l'utilisation de ballons actifs seuls ne retrouvait pas de différence (tendance à un peu moins de bailout stenting).
Discussion
L'étude porte sur un nombre limité de patients et regroupe des travaux avec différents types de dispositifs d'athérectomie et de ballons actifs. Bien qu’aucune des études n’utilise de critère clinique d'amélioration des patients, ce travail fait le point sur les données actuelles concernant l'athérectomie à l'étage fémoropoplité.
Zhen Y et al. J Vasc Interv Radiol 2019 ; (10) : 1586-92.