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Lu pour vous

Publié le 29 déc 2022Lecture 3 min

Mieux vaut prévenir…

Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris

Les endofuites de type 2 (EF2) surviennent jusque dans 45 % des cas après traitement endovasculaire des anévrismes de l’aorte abdominale (EVAR). Elles sont responsables d’une croissance du sac dans 40 % des cas. Cette étude s’est intéressée à l’efficacité de l’embolisation sélective préventive de l’artère mésentérique inférieure (AMI) et à son influence sur la survenue des EF2 et par extension sur la croissance du sac anévrismal après EVAR.

Méthodes Entre 2015 et 2017 toutes les procédures EVAR et fenêtrées (FEVAR) réalisées dans ce centre de référence ont été reprises rétrospectivement. Trois groupes étaient constitués : les patients avec une AMI perméable qui bénéficiaient d’une embolisation préventive (groupe 1 : G1) ; le groupe 2 (G2) des patients avec une AMI perméable qui n’était pas embolisée ; et les patients du groupe 3 (G3) avec une occlusion chronique de l'AMI. Les critères techniques d’embolisation sont ici rappelés : un diamètre proximal de l'AMI supérieur à 3 mm, sans calcification ni sténose ostiale significative, ponction antérograde, sonde de 4 ou 5 F pour cathétérisme de l’ostium, embolisation avec coil ou vascular plug. Le critère primaire était la recherche au cours du suivi d’une augmentation de taille de plus de 5 mm du sac anévrismal.   Résultats L’étude a inclus 266 patients, d’âge moyen 70 ans dont 95 % d’hommes. Cinquante-deux dans le G1, 142 dans le G2, 72 dans le G3 et 23 exclus pour données manquantes. Il y avait moins d’embolisations préventives dans le groupe FEVAR par rapport au groupe EVAR (P = 0,02). Le diamètre de l’anévrisme était significativement supérieur dans le G3 et le diamètre de l’AMI significativement supérieur dans le G1. Le succès technique était de 98,1 %. Il n’y avait pas de différence significative entre les groupes 1 et 2 en termes de croissance du sac anévrismal. Le diamètre maximal initial de l’anévrisme et la présence d’une artère rénale accessoire étaient significativement associés à une croissance du sac anévrismal au cours du suivi (p < 0,005). Il n’y avait pas de différence significative en termes de réintervention entre les trois groupes. Le fait d’être une femme et la présence d’une artère rénale accessoire étaient des facteurs associés à plus de réinterventions alors qu’une proportion élevée de thrombus dans l’anévrisme était associée à moins de réinterventions. Aucune différence de mortalité n’était identifiée entre les groupes au cours du suivi.   Conclusion Cette étude ne montre pas de bénéfice de l’embolisation préventive sur la croissance du sac anévrismal. Un intérêt majeur de ce travail est de se concentrer sur un critère clinique plutôt que la diminution des réinterventions qui est un critère plus subjectif. À noter que l’embolisation n’a pas provoqué plus de complications digestives et n’a pas requis plus de produit de contraste ou une plus grande irradiation. Petit P et al. J Vasc Interv Radiol 2021 ; 32 : 1360-70.

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