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Lu pour vous

Publié le 10 juin 2024Lecture 2 min

Type 1b endoleaks after thoracic endovascular aortic repair are inadequately Reported: A systematic review. On l’a observé aussi !

Jimmy DAVAINE, CHU de la Pitié-Salpêtrière, Paris

Introduction. Les complications après endoprothèses thoraciques sont assez fréquentes. Les endofuites de type 1A (EF1A) concentrent l’essentiel de l’attention, mais il existe également des EF de type 1B (EF1B). Les auteurs ont en effet observé entre la pose et le suivi à 1 an un déplacement dorsolatéral de l’aorte, qui a entraîné une migration dorsale de l’endoprothèse générant à son tour une EF1B.

En plus de ce phénomène mécanique, les auteurs émettent l’hypothèse que la présence de l’endoprothèse modifie fortement le shear stress par rapport à l’aorte native et induit un effet vortex à la sortie de l’endoprothèse qui contribue à l’augmentation du diamètre de l’aorte immédiatement en aval de l’endoprothèse. Méthodes. Revue de la littérature. Initialement 664 articles ont été sélectionnés avant de restreindre l’analyse à 16 études. Ces dernières rapportaient l’incidence des EF1B avec un suivi moyen de 12 à 76 mois. Résultats. L’incidence des EF1B est rapportée dans 1 à 15 % des cas. Une analyse groupée a été réalisée pour les 16 articles identifiés, aboutissant à une incidence moyenne de 4,3 %. Une des études mettait en évidence qu’un indice de courbure supérieur à 0,15 cm- 1 était associé à une incidence plus élevée d’EF1B, suggérant que la tortuosité aortique représentait un facteur favorisant. Il n’y avait pas de données précises quant aux critères cliniques (diamètre de l’anévrisme, longueur de la landing zone distale, caractéristiques de l’endoprothèse, oversizing, etc.). Lorsque le traitement de l’EF1B était décrit, il consistait en une extension distale dans 77 % des cas, une embolisation dans un peu moins de 4 % des cas, aucun cas de chirurgie ouverte, 19 % d’absence de réintervention. Discussion. La démarche scientifique est intéressante. À partir d’une observation pertinente, ce travail met en évidence le manque de données cliniques. Les auteurs ont deux hypothèses : la migration dorsolatérale de l’aorte et la modification hémodynamique favorisant la dilatation de l’aorte en aval de l’endoprothèse. Ceci ne peut être vérifié du fait des nombreuses limites de l’étude (nombre de patients, absence d’informations sur les IFU, absence de données anatomiques, etc.). Nous confirmons cette observation comme illustré ci-dessous. À garder en tête donc. Figure. Observation d’un patient pris en charge en urgence pour anévrisme de l’aorte thoracique descendante rompu (A) traité par mise en place d’une endoprothèse (B). Un an après, on observe un déplacement dorsolatéral identique à celui décrit dans ce papier (C) avec EF1B consécutive (D). Un nouveau traitement avec mise en place d’une extension distale résout le problème (E).   • Ann Vasc Surg 2020 ; 62 : 474-83.

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