Quiz ECG : que pensez-vous de ce tracé ?

Le cas    Ce tracé est enregistré chez un homme de 65 ans. Quel diagnostic évoquez-vous ?    Figure 1. ECG enregistré à l’admission.  Réponse     L’analyse des ondes F fournit le diagnostic.  On note la présence d’ondes F avec une relation 1/1 avec les ventricules, indiquant qu’il s’agit ici d’un flutter atrial 1/1 mais un cycle de flutter lent.  L’ECG montré sur la figure 2 confirme le diagnostic de flutter, puisque sur cet ECG on note une conduction 2/1 ou 3/1.     Figure 2. ECG confirmant la conduction 3/1.    L’analyse de la morphologie des ondes F donne l’origine du flutter.  Ainsi, la morphologie des ondes F sur les figures 1 et 2 montre des ondes F négatives dans les dérivations latérales D1 et VL indiquant que ce flutter est originaire de l’oreillette gauche.  Une exploration électrophysiologique n’est pas nécessaire dans ce cas. Mais ce patient a bénéficié d’une procédure d’ablation. Vous noterez sur les figures 3 et 4 que lorsqu’une sonde quadripolaire est positionnée au niveau de l’ostium du sinus coronaire et une sonde quadripolaire au niveau de la paroi latérale de l’oreillette droite, les cycles de retour après stimulation à fréquence fixe sont plus courts lors de la stimulation de l’ostium du sinus coronaire. C’est au niveau du sinus coronaire que les potentiels sont les plus précoces.  Une telle ablation nécessite un cathétérisme transseptal afin de cartographier le circuit de cette tachycardie avant de réaliser une éventuelle ablation. Sur les figures 3 et 4, les cycles de retour les plus courts sont enregistrés lors de la stimulation de l’ostium du sinus coronaire.     Figure 3. Cycle de retour long lors de la stimulation de l’oreillette droite latérale.    Figure 4. Cycle de retour le plus court lors de la stimulation du sinus coronaire.