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Congrès et symposiums

Publié le 14 oct 2015Lecture 2 min

Apixaban : fortes adhérence et persistance sous traitement dans la FA

M. DEKER

ESC

Les nouveaux anticoagulants oraux directs ont largement démontré qu’ils sont au moins aussi efficaces que les anti-vitamine K (AVK) en prévention du risque thromboembolique chez les patients ayant une fibrillation atriale (FA) ou dans le cadre des thromboembolies veineuses. En outre, ils diminuent le risque d’hémorragies, en particulier cérébrales. Chez les patients en FA, le risque hémorragique sous apixaban a été démontré inférieur à celui des patients sous warfarine, dans l’étude ARISTOTLE.

Ce profil favorable sur le bénéfice/risque a conduit les sociétés savantes à réviser leurs recommandations pour accorder une préférence aux AOD, mais en pratique, les AVK conservent une place prépondérante, malgré leurs nombreux inconvénients (nécessité des contrôles biologiques, interactions alimentaires et médicamenteuses, etc.). Contrairement aux AVK dont la durée de vie prolongée autorise un oubli de prise occasionnel sans conséquence majeure, les AOD ont une courte demi-vie, ce qui implique la nécessité d’une observance aussi stricte que possible. En outre, l’absence de contrôle biologique ne permet pas en pratique de s’assurer de l’adhérence du patient au traitement par AOD. Ces deux points justifient probablement la réticence de certains prescripteurs à leur égard. L’étude AEGEAN a inclus un millier de patients traités par apixaban en prévention des complications thromboemboliques, lesquels ont été randomisés en deux groupes : un groupe (n = 579) ayant bénéficié d’un programme éducationnel (documents écrits expliquant la FA et la nécessité du traitement anticoagulant, outils aide-mémoire électroniques sur porte-clés ou téléphone, accès à un centre d’anticoagulation par téléphone) ; un groupe de traitement standard (n = 583). L’objectif était d’évaluer l’adhérence et la persistance sous traitement. L’adhérence était mesurée grâce à un pilulier électronique. Un jour de non-adhérence au traitement correspondait à des oublis consécutifs en 24 heures, un oubli plusieurs jours de suite, un oubli un jour sur deux. La persistance était définie comme une absence d’arrêt pendant 30 jours consécutifs. Les résultats préliminaires à 6 moi s ne mont rent pas de bénéfice complémentaire apporté par le programme éducationnel. Le taux d’adhérence est très semblable dans les deux groupes (88,5 % vs 88,3 %). Il en est de même de la persistance (90,5 et 91,1 %). La première conclusion que l’on peut titrer de ces résultats à 6 mois est la forte adhérence au traitement par apixaban. La relative déception soulevée par cet essai quant à l’effet supplémentaire du programme éducationnel sera peut-être levée à plus long terme puisque l’étude se poursuit. Quoi qu’il en soit, la persistance est également très élevée. D’après la présentation de M. Montalescot – Abstract 2191, et les interventions de G. Lip, H. Darius et A. Cohen, Symposium BMS-Pfizer, ESC Congress 2015, Londres

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