Publié le 17 jan 2012Lecture 3 min
AHA - APTOR I et II : pronostic et éléments de prédiction dans le SCA chez des patients qui reçoivent le traitement optimal
P. ATTALI, d’après Uwe Zeymer, Ludwigshafen, Allemagne
L’objectif de cette nouvelle analyse des registres APTOR I et II (Antiplatelet Treatment Observational Registries I and II) a été d’évaluer le pronostic et les éléments de prédiction de ce pronostic chez des patients atteints d’un SCA traité par une intervention coronaire percutanée et qui ont reçu un traitement optimal de prévention secondaire.
Les patients devaient être adhérents, à la sortie de l’hôpital et à un an, à leur traitement médicamenteux de prévention secondaire comportant au moins cinq des thérapeutiques suivantes : aspirine, clopidogrel, statines, bêtabloquants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion/antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II, et activité physique et/ou suivi diététique.
Les données ont été extraites à partir des registres prospectifs d’observation, APTOR I et II, mis en place dans 14 pays européens de 2007 à 2009. Le critère primaire de jugement comprenait les événements cardio-vasculaires, les saignements et la mortalité, un an après l’intervention coronaire percutanée. Un modèle de régression logistique multivariée a été appliqué pour identifier les facteurs associés à la prise d’un traitement optimal.
Les principaux résultats ont été les suivants : 1 820/4 184 (44 %) des patients (plus précisément 923/2 233 (41 %) des patients avec un angor instable/NSTEMI et 897/1 951 (46 %) avec un STEMI) ont reçu un traitement optimal ; avec cependant une certaine disparité, allant de 25 % en République tchèque à 71 % en Autriche et en Hongrie.
Les patients de la cohorte dont le traitement de prévention secondaire était optimal avaient davantage de comorbidités (diabète et hypertension) et étaient plus à même d’avoir reçu au moins un stent actif, un anti-gpIIb/IIIa et des doses, de charge et d’entretien, de clopidogrel plus élevées.
Les taux annuels de survenue des différents critères de jugement, selon la technique de Kaplan-Meier, pour les cohortes traitées de façon optimale et non optimale, sont respectivement les suivants (95 % IC) : 16,4 % (14,4 % - 18,4 %) versus 15,1 % (13,3 % - 16,9 %) pour les événements cardio-vasculaires ; 2,9 % (2,1 % - 3,6 %) versus 2,8 % (2,1 % - 3,4 %) pour les saignements ; et 0,9 % (0,5 % - 1,4 %) versus 1,3 % (0,9 % - 1,8 %) pour la mortalité.
Le STEMI, l’implantation d’un ou plusieurs stents actifs, la prescription d’un anti-gpIIb/IIIa et/ou d’une dose de charge élevée (> 300 mg) de clopidogrel, ainsi qu’un traitement antérieur par un bêtabloquant ou un inhibiteur de l’enzyme de conversion, ont été associés au fait de recevoir un traitement optimal.
À l’inverse, les patients plus âgés, ceux avec un antécédent d’intervention coronaire percutanée, ou ceux qui étaient déjà sous clopidogrel, étaient moins à même de recevoir un traitement optimal.
En conclusion, dans ce registre européen contemporain sur le syndrome coronarien aigu traité par intervention coronaire percutanée, un traitement optimal était maintenu à un an chez plus de 50 % des patients, mais avec une disparité géographique. Par ailleurs, en dépit d’une plus grande comorbidité constatée chez les patients de la cohorte traitée de façon optimale, cette cohorte et celle traitée de façon non optimale avaient un pronostic similaire à un an.
Ce résultat suggère qu’un bénéfice potentiel pourrait être procuré à tous les patients atteints d’un syndrome coronarien aigu traité par revascularisation coronaire, que la comorbidité soit élevée ou non.
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