Publié le 28 sep 2010Lecture 3 min
Antihypertenseurs et statines dans la prévention du risque cardiovasculaire - Des recommandations à la pratique clinique
A. MARQUAND
ESH
Panorama actuel de l’utilisation des associations thérapeutiques à la lumière des recommandations européennes
D’après A.- J. Manolis (Athènes)
Les recommandations ESH/ESC de 2007 mises à jour en 2009 préconisent les associations, en particulier BSRA-CCB (bloqueur des canaux calciques) de type dihydropyridines et BSRAthiazidiques ; tous ces schémas sont efficaces et ont été validés. La nouveauté de 2009 est qu’il est souvent utile de débuter par une association à faibles doses, quitte à augmenter la posologie : cela permet une réduction rapide et protectrice de la PA. Chez les patients ayant des anomalies métaboliques, l’association BSRA (ARA2 ou IEC)-CCB est préférable.
Profil sympatho-métabolique de l’association lécarnidipine/énalapril chez l’hypertendu obèse
D’après G. Grassi (Milan)
Chez l’hypertendu obèse, l’association énalapril 20 mg/lécarnidipine 10 mg est particulièrement efficace sur le nycthémère. L’énalapril est un IEC qui a largement fait ses preuves : HTA, insuffisance cardiaque… La lécarnidipine a un profil d’action prolongé. Cette association est efficace sur l’activation neurohormonale de l’HTA, comme sur les métabolismes.
L’association de la réduction de la pression artérielle et de la protection vasculaire : résultats de l’étude SELENE
D’après S. Taddei (Pise)
La rigidité artérielle, matérialisée par l’accélération de la vitesse de l’onde de pouls (VOP) est connue comme un critère majeur de gravité, témoignant des futures lésions des organes cibles et prédictrice de mauvais pronostic. Elle est précédée par la dysfonction endothéliale. La sous-étude CAFE du grand essai ASCOT a démontré le bénéfice de l’association IEC-CCB sur la pression centrale aortique et la rigidité artérielle. L’étude multicentrique SELENE doit documenter les effets vasculaires de l’association énalapril/lécarnidipine versus énalapril + thiazidique chez des hypertendus avec un syndrome métabolique non contrôlé par l’IEC seul. Pour ces 160 patients qui seront suivis pendant 6 mois, le critère d’évaluation sera la rigidité artérielle mais aussi la fonction endothéliale, la PA casuelle, la MAPA et les profils métaboliques.
Comment une nouvelle statine peut-elle contribuer aux besoins cliniques non satisfaits ?
D’après C. Rapezzi (Bologne)
Les statines ont révolutionné le pronostic CV au même titre que les IEC et les CCB, mais encore peu de coronariens sont aux objectifs édictés, LDL < 0,7 g/l et le risque résiduel représente au moins 63 % du risque initial. Le thérapeute doit être actif et prescrire une statine puissante à la dose appropriée, en plus des autres mesures.
La pitavastatine : propriétés, avantages et bénéfices
D’après L. Ose (Oslo)
Au même titre que les autres statines, la pitavastatine réduit la biosynthèse du cholestérol en inhibant l’HMG-CoA réductase. Elle augmente l’expression de la LP-lipase dans les adipocytes, et ainsi, non seulement elle réduit le LDL-C mais aussi les TG et augmente le HDL-C. Elle est éliminée dans la bile et suit un cycle entérohépatique qui contribue à son action. Elle est dotée d’un groupe cyclopropyl qui la protège du métabolisme par le CYP3A4, ce qui réduit le risque d’interactions. Elle n’en a pas avec le CYP450.
À 4 mg/j, elle est au moins aussi efficace sur le LDL-C que les autres statines mais de plus, elle induit une élévation significative du HDL-C et un remodelage inverse des parois artérielles, avec une bonne tolérance. La pitavastatine apporte une nouvelle efficacité et une meilleure tolérance au traitement et devrait permettre de réduire le risque CV résiduel chez un plus grand nombre de patients.
Rôle de la pitavastatine dans le syndrome métabolique et chez le patient polymédiqué
D’après M. Farnier (Dijon)
Rappelant les propriétés remarquables de la pitavastatine qui se distingue dans un groupe déjà bien fourni de statines efficaces, M. Farnier souligne l’absence
d’interactions liées au CYP3A4, donc l’absence d’interactions à ce niveau, en faisant la statine de choix des patients polymédiqués : diabétiques de type 2, patients âgés… Elle est au moins aussi puissante que les statines déjà connues et ses effets bénéfiques se maintiennent au long cours.
D’après un symposium du laboratoire Bouchara Recordati
Sous la présidence de S. Laurent (Paris) et M. Farnier (Dijon)
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