Publié le 11 déc 2007Lecture 2 min
La cardiologie de l'extrême - Du vécu ! L’Ultra-rail du Mont-Blanc vu par un cardiologue du sport participant et… finisher !
S. DOUTRELEAU, CHU de Strasbourg
Après deux années à réfléchir, à hésiter, à regarder, j’ai enfin décidé l’année dernière de côtoyer le monde de « l’ultra » comme on dit.
Première difficulté : s’inscrire car ces courses sont de plus en plus demandées et les places limitées ; les 2 300 dossards de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (l’UTMB) sont ainsi partis en quelques heures seulement ! Deuxième difficulté et non des moindres : « Comment doit-on se préparer ? »... Il nous reste 8 mois avant le départ…
Adepte des courses de longue distance, des trails et des courses de montagne, je n’ai jamais dépassé 80 km. L’UTMB c’est autre chose et les chiffres parlent d’eux-mêmes : 168 km et 9 000 m de dénivelés positif et négatif à parcourir en une étape en moins de 46 heures, donc de jour et de nuit ! De discussions en forums, je m’aperçois vite qu’il n’y a pas vraiment de conseils précis !
Je propose donc à mes coéquipiers de baser notre préparation sur les règles suivantes :
• augmentation progressive de la charge d’entraînement hebdomadaire dès le mois de mars pour arriver à 12-15 h de sport et 3 000 m de dénivelé ;
• diversification de l’activité pour éviter les blessures (VTT, course à pied et roller),
• préférence aux séances longues et peu intenses avec une sortie de 4-5 heures par semaine et quelques courses de nuit,
• gros travail musculaire en descente pour favoriser l’exercice musculaire excentrique.
Nous avons mis systématiquement notre cardiofréquencemètre malgré son utilisation difficile dans ces conditions de course. Notamment, l’exercice est rapidement perçu comme intense en montagne alors que les fréquences cardiaques ne sont pas aussi élevées que ce que l’on aurait pu penser...
Après une phase de repos de 3 semaines, c’est le départ fin août 2007 avec des conditions météorologiques extraordinaires. Au final, le pari est gagné, je boucle ce premier « ultra » en 35 h. La préparation n’était pas si mauvaise. Une chose est certaine : les courses de montagne « se gagnent » dans les descentes. Les très nombreux coureurs qui ont descendu les dernières pentes… en marche arrière s’en souviendront !
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