HTA
Publié le 08 nov 2005Lecture 2 min
Hypertendus âgés : attention au froid !
Médecins et patients sont conscients du retentissement possible des variations climatiques sur la pression artérielle. Chacun sait, par expérience, et comme le souligne T. Rosenthal (Université de Tel Aviv), que les patients présentant une hypertension modérée, voire limite, qui suivent bien les prescriptions visant à corriger leur hypertension artérielle (HTA) en hiver, « oublient » souvent de prendre leur traitement dès qu'ils se sentent mieux à l'arrivée des beaux jours... et d'ailleurs, il s'avère que leur tension artérielle se normalise quand le temps se fait plus clément.
Dans la littérature, on trouve de nombreuses études sur les variations tensionnelles liées aux variations météorologiques. Pourtant, dans la pratique quotidienne, il ne semble pas que ces paramètres soient suffisamment pris en compte.
Pour T. Rosenthal, le peu d'intérêt pour ce phénomène pourrait s'expliquer par le fait que ce sont les personnes âgées qui sont particulièrement sensibles aux variations de température et qui, d'ailleurs, hésitent bien souvent à sortir l'hiver préférant se calfeutrer au chaud.
Les études physiologiques montrent que les sujets jeunes peuvent augmenter les valeurs de leur résistance périphérique sans modifier pour autant leur fraction d'éjection cardiaque, ce qui n'est pas le cas des hypertendus plus âgés chez lesquels le retentissement cardiaque expliquerait alors la plus forte mortalité par infarctus du myocarde. Les études épidémiologiques montrent aussi une plus grande fréquence hivernale d'accidents vasculaires cérébraux chez les sujets de plus de 60 ans.
Les effets de la température ambiante sur le système nerveux sympathique ont été largement étudiés. Parmi les travaux, ceux de Machand montrent que le froid provoque une augmentation du tonus sympathique, ce qui induit à la fois une accélération de la fréquence cardiaque, une augmentation de la pression artérielle, et un accroissement des besoins en oxygène du myocarde.
Au cours des variations saisonnières de la pression artérielle, il existe chez les hypertendus une augmentation des taux sérique et urinaire de la noradrénaline, alors que chez les normotendus on observe seulement une augmentation de l'excrétion urinaire de norépinéphrine et de sodium.
Le mécanisme physiopathologique invoqué par Kawahar est une augmentation de l'activité sympathique liée au froid qui, par ailleurs, stimulerait la fonction plaquettaire, expliquant de ce fait, le risque accru d'accidents vasculaires cérébraux
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