publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

HTA

Publié le 17 fév 2009Lecture 4 min

Quand le cardiologue doit s’intéresser aux vaisseaux

M. AZIZI, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris,

Les Journées d'HTA

Profil artériel des « gros » et des « maigres » A. Kearney-Schwartz (Nancy) a étudié l’influence de la masse maigre et de la masse grasse sur la rigidité artérielle et la densité osseuse chez des sujets âgés. Cette étude a été réalisée chez 169 hommes de plus de 60 ans chez qui la rigidité artérielle était analysée par la vélocité de l’onde de pouls ; la densité osseuse et la composition corporelle était déterminée par DEXA. La masse maigre était positivement corrélée avec la densité osseuse, alors que la masse grasse n’avait aucun effet sur celle-ci. La masse grasse était positivement corrélée avec la vélocité de l’onde de pouls, contribuant à 9,8 % de sa variabilité. En revanche, la masse maigre n’était pas un déterminant de la vélocité de l’onde de pouls. L’HTA, le diabète et la dyslipidémie étaient associés avec une vélocité de l’onde de pouls plus élevée, mais n’avaient pas d’impact sur la densité osseuse. Ainsi, chez des hommes issus d’une population générale de plus de 60 ans, le vieillissement artériel et osseux sont influencés de façon différente par la masse maigre et la masse grasse. Chez les sujets de plus de 60 ans, les hommes ayant une masse maigre élevée et une masse grasse faible ont le meilleur profil artériel et osseux.   Rupture d’anévrisme : des anomalies de la paroi artérielle J. Bellien (Rouen) a étudié la rigidité de la paroi carotidienne chez des patients ayant un anévrisme intracrânien : 27 patients ayant un antécédent d’anévrisme rompu et 27 témoins. Comparés aux témoins, les patients ayant un antécédent de rupture anévrismale avaient une pression systolique, diastolique et pulsée carotidienne plus élevée. L’épaisseur intima-média était aussi plus élevée, sans différence de diamètre, malgré une contrainte circonférentielle similaire entre les deux groupes. Les patients ayant un antécédent de rupture anévrismale avaient une augmentation du module élastique au niveau de la carotide, de même qu’une augmentation de la vélocité de l’onde de pouls qui a contribué à l’augmentation de la réflexivité vasculaire. Les patients ayant des antécédents de rupture anévrismale ont un phénotype artériel carotidien particulier, caractérisé par un remodelage hypertrophique excentrique, et des altérations des propriétés élastiques de la paroi qui peuvent contribuer à une fatigabilité du vaisseau, en particulier soumis à un stress pulsatile.   Athérosclérose et prééclampsie R. Kaaja (Helsinki, Finlande) a étudié l’athérosclérose carotidienne chez 100 patientes ayant un antécédent de prééclampsie ou d’hypertension de la grossesse, à un groupe de 500 femmes enceintes en bonne santé et à 182 femmes nullipares. À âge comparable, les femmes ayant un antécédent de prééclampsie avaient plus fréquemment des plaques athérosclérotiques que celles ayant eu une grossesse normale. L’épaisseur intima-média était aussi plus élevée que dans les autres groupes. À côté de l’âge, du HDL-cholestérol, de la PA et de la CRP, les antécédents de prééclampsie étaient un facteur de risque indépendant de la présence de plaques et de l’épaisseur intima-média, suggérant que la prééclampsie pourrait être un facteur de susceptibilité au développement de plaques athérosclérotiques au cours de la vie.   Déterminants de la rigidité artérielle chez les sujets HIV+ F. Boccara (Paris) a étudié les déterminants de la rigidité aortique chez les patients infectés par le virus HIV. En effet, les patients infectés par le virus HIV et traités par médicaments antirétroviraux sont à haut risque cardiovasculaire à cause des complications multimétaboliques telles que les lipodystrophies, l’insulinorésistance et la dyslipidémie. Les auteurs ont étudié l’impact du traitement antirétroviral et de la présence de lipodystrophie sur la rigidité aortique dans cette population en utilisant la vélocité de l’onde de pouls mesurée chez 175 patients HIV+ de 48 ans : 86 % d’hommes, 38 % de fumeurs, 31 % d’hypertendus, 24 % ayant un syndrome métabolique et 4 % de diabétiques ; 86 % étaient traités par antirétroviraux et 45 % avaient une lipodystrophie. Les patients ayant une lipodystrophie avaient un indice pondéral plus faible, un HDL-C plus bas, une durée de la maladie plus prolongée, un compte de CD4 plus faible ; ils étaient plus fréquemment traités par des inhibiteurs de protéase comparés à ceux n’ayant pas de lipodystrophie. Les patients traités par inhibiteurs de protéase avaient un LDL-C, des triglycérides, un cholestérol total plus élevés et présentaient plus fréquemment un syndrome lipodystrophique. Néanmoins, la rigidité aortique était similaire chez les patients avec ou sans lipodystrophie (9,7 ± 1,9 contre 9,8 ± 2,5 m/s), de même chez les patients traités ou non traités par inhibiteur de protéase (9,8 ± 2,6 contre 9,78 ± 1,9 m/s). La rigidité aortique était, comme attendu, associée à l’âge, à l’HTA, à la PA systolique, diastolique et pression pulsée. Ainsi, dans cette population de patients HIV+, exposés aux inhibiteurs de protéase, la rigidité aortique était essentiellement corrélée aux facteurs de risques traditionnels.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

  • 7 sur 69

Vidéo sur le même thème