Congrès et symposiums
Publié le 11 oct 2011Lecture 2 min
SHIFT - La baisse de morbi-mortalité s’accompagne d’une amélioration de la qualité de vie et de la fonction cardiaque
ESC
L'étude SHIFT présentée lors de l’ESC 2010 avait montré que chez l’insuffisant cardiaque, l’ivabradine ajoutée aux traitements standard recommandés réduisait de 18 % la mortalité cardiovasculaire et les hospitalisations pour insuffisance cardiaque (critère principal), et de 26 % les hospitalisations pour insuffisance cardiaque. Ces résultats ont été obtenus avec une excellente tolérance, puisque le taux d’effets indésirables était significativement plus bas dans le groupe ivabradine que dans le groupe placebo, ceci étant imputable à un plus faible nombre de décompensations de l’insuffisance cardiaque dans le groupe traité. Les bradycardies symptomatiques concernent moins de 1 % des patients et les phosphènes 7 patients sur plus de 3 200.
L’ivabradine améliore aussi la qualité de vie des insuffisants cardiaques
Sachant que la qualité de vie est extrêmement dégradée chez les insuffisants cardiaques, aussi basse que celle des dialysés, il était intéressant de savoir si l’allongement de la survie grâce à l’ivabradine s’accompagne d’une amélioration de la qualité de vie.
C’était l’objectif de la sous-étude SHIFT-Pro, menée à l’aide d’un questionnaire de qualité de vie spécifique de l’insuffisance cardiaque (KCCQ). Les résultats montrent une augmentation du score global de qualité de vie plus importante dans le groupe ivabradine que dans le groupe placebo de 2,6 points (p < 0,001). Fait intéressant, l’amélioration de la qualité de vie est parallèle à la réduction de la FC de repos, et il existe une corrélation entre score de qualité de vie et pronostic.
SHIFT Echo : l’ivabradine améliore le remodelage et la fraction d’éjection
Une autre sous-étude très attendue, SHIFT Echo a mesuré la fonction cardiaque chez 611 patients de l’étude SHIFT à l’inclusion et après 8 mois de traitement.
L’index de volume télésystolique ventriculaire gauche, critère principal d’évaluation, diminue de 7 ml/m2 dans le groupe ivabradine et reste stable dans le groupe placebo (p = 0,0002). La confrontation avec le critère pronostique de l’étude principale montre que les patients ayant un index supérieur à la médiane (59 ml/m2) ont un meilleur pronostic que les autres.
La fraction d’éjection ventriculaire gauche augmente de 2,4 % dans le groupe ivabradine, et diminue légèrement dans le groupe placebo, soit une différence totale de 2,5 % entre les deux groupes (p = 0,0003). Ces améliorations sont quantitativement comparables à celles observées avec les IEC ou la spironolactone, sachant que dans cette étude, l’ivabradine était ajoutée à un traitement standard comportant déjà des IEC et des bêtabloquants, chacune de ces classes thérapeutiques ayant elles-mêmes un effet favorable sur la fonction cardiaque. Ainsi, la preuve est faite que la réduction sélective de la FC par l’ivabradine est capable d’inverser le remodelage du ventricule gauche et d’améliorer la fonction cardiaque.
D’après les communications de J.-S. Borer (États-Unis), M. Böhm (Allemagne) et M.-R. Cowie (Royaume-Uni)
Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.
pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.
Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :
Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :