publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

J’y étais pour vous

Publié le 30 sep 2015Lecture 4 min

Europace-Cardiostim 2015 – Milan

M. FATEMI, CHU Brest

Une étude conduite sur 825 patients obèses (IMC > 27 kg/m2) atteints de fibrillation atriale (FA) a montré qu’un programme de réadaptation cardiorespiratoire permettant l’amélioration des performances physiques diminuait le taux de récidive de FA, indépendamment de l’utilisation d’une stratégie de contrôle de rythme.

CARDIO-FIT Study (figure 1) Figure 1. Une étude conduite sur 825 patients obèses (IMC > 27 kg/m2) atteints de fibrillation atriale (FA) a montré qu’un programme de réadaptation cardiorespiratoire permettant l’amélioration des performances physiques diminuait le taux de récidive de FA, indépendamment de l’utilisation d’une stratégie de contrôle de rythme. En effet, un gain de > 2 METS permettait de réduire de moitié le risque de récidive d’arythmie, indépendamment de la perte de poids. Un gain métabolique > 2 METS et une perte de poids de plus de 10 % semblent exercer un effet synergique sur la prévention des rechutes d’arythmies même en l’absence d’utilisation d’antiarythmiques ou d’ablation (Pathak RK et al. J Am Coll Cardiol 2015 ; 65 : 2159-69.). SUP 2 (figure 2) Figure 2. Cette étude prospective a été menée chez 253 patients de plus de 40 ans présentant des syncopes réflexes sans prodrome. L’utilisation par étape de tests diagnostiques (massage sino-carotidien suivi d’un tilt test suivi de l’implantation d’un Holter) a permis d’identifier comme mécanisme de syncope une asystolie significative chez 50 % des patients qui ont ensuite bénéficié de l’implantation d’un stimulateur. Au cours du suivi (13 mois), le taux de récidives de syncope était significativement plus bas (9 % à 1 an et 15 % à 2 ans) chez les patients appareillés comparé à ceux chez lesquels les examens étaient non diagnostiques (22 % à 1 an et 37 % à 2 ans). Cette étude souligne donc l’intérêt et l’efficacité d’un algorithme diagnostique permettant d’identifier parmi les patients avec syncope sévère, ceux qui pourraient bénéficier d’un stimulateur (Brignole M et al. Eur Heart J 2015 ; doi:10.1093/eurheartj/ ehv069). Sous-utilisation de CRT aux États-Unis chez les femmes Le Dr Varma a présenté les résultats d’une étude rétrospective observationnelle américaine réalisée chez 269 471 patients implantés par un PM, un DAI, un CRT-P ou un CRT-D (St Jude Medical) et suivis par télécardiologie. L’objectif était de déterminer le pronostic en termes de mortalité en fonction du sexe. Les résultats indiquaient une distribution équivalente parmi les 2 sexes pour les implantations de PM et de CRT-P mais une sous-utilisation de DAI ou de CRT-D chez les femmes. Après un suivi d’environ 3 ans, le bénéfice en termes de survie était équivalent chez les hommes et les femmes après implantation de DAI (HR : 1,02, IC : 0,98-1,06 ; p = 0,4). En revanche, les femmes tiraient un bénéfice supérieur aux hommes après implantation de PM (HR : 0,9, IC : 0,87-0,93 ; p < 0,001), de CRT-P (HR : 0,69, IC : 0,62-0,77 ; p < 0,001) ou de CRT-D (HR : 0,76 ; IC : 0,72-0,79 ; p < 0,001). L’auteur souligne la sousutilisation de prothèses implantables chez les femmes et l’importance de développer des stratégies pour faire bénéficier tous les patients éligibles de l’implantation des prothèses. Fibrose ventriculaire à l’IRM et pronostic postablation de FA Une étude IRM menée chez 778 patients sans antécédents d’infarctus du myocarde et adressés pour ablation de FA a montré l’intérêt de la détection de la fibrose ventriculaire par réhaussement tardif au gadolinium. Cette fibrose était identifiée chez 6,5 % des patients et sa présence était associée à un taux de récidive de FA postablation de 69 % contre 38 % chez les patients où elle était absente (p < 0,001). En analyse multivariée, non seulement la fibrose atriale mais aussi la fibrose ventriculaire étaient des facteurs prédictifs indépendants de rechute de FA (Suksaranjit P et al. J Am Coll Cardiol Imaging 2015; 8 : 793-800.). Faisabilité de l’ablation de FA sans interruption d’apixaban Di Biase et son équipe (Heart Rhythm 2015) ont présenté les résultats d’une étude prospective sur un registre de 400 patients bénéficiant d’une ablation de FA et sous traitement anticoagulant ininterrompu. La moitié des patients était sous warfarine et l’autre moitié sous apixaban depuis 1 mois avant la procédure. Aucune complication embolique symptomatique n’a été rapportée. Le taux de complications hémorragiques majeures (1 % sous apixaban et 0,5 % sous AVK ; p = 1) et mineures (3,5 % sous apixaban et 2,5 % sous AVK ; p = 0,56) était identique dans les 2 groupes. Ces résultats suggèrent la sûreté et l’efficacité de l’apixaban pour la prévention d’accidents thromboemboliques en péri-opératoire d’ablation de FA. Faisabilité de la stimulation du septum interventriculaire (SIV) gauche Le Dr Vernooy a présenté une étude de faisabilité de la stimulation du SIV gauche chez 10 patients en dysfonction sinusale et non dépendants de la stimulation ventriculaire. L’implantation de la sonde (Medtronic 3830) a été pratiquée par voie endocavitaire via le ventriculaire droit (VD). La sonde est dotée d’une hélice permettant de traverser le SIV pour stimuler le versant gauche. Le taux de succès de l’implantation était de 100 %. Aucune complication liée au placement de la sonde n’a été observée. Les paramètres de sondes à 6 mois étaient tout à fait satisfaisants (tableau) avec une durée de QRS stimulés (144 ms) inférieure à celle observée lors de la stimulation VD apicale (172 ms) ou septale droite (165 ms) (p < 0,02).

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

  • 3 sur 8