Publié le 31 mai 2011Lecture 2 min
Dissection coronaire spontanée sans rupture intimale
G. SOUTEYRAND, P. MOTREFF, service de cardiologie, CHU Clermont-Ferrand
Une patiente de 44 ans présente un syndrome coronaire aigu (SCA) avec élévation de la troponine. L’électrocardiogramme retrouve une ischémie sous-épicardique inférieure. Elle n’est pas enceinte, son seul facteur de risque cardiovasculaire est un tabagisme actif.
La coronarographie retrouve un réseau gauche angiographiquement sain. La coronaire droite (figure A) présente une discrète réduction de calibre sur le segment moyen sans sténose significative. La réduction de calibre naît et s’arrête au niveau de branches collatérales. On ne retrouve pas de lésions athéromateuses sur le reste du réseau coronaire. Ces caractéristiques doivent alerter sur la possibilité d’une dissection coronaire spontanée sans rupture intimale.
Devant l’absence d’explication sur l’angiographie à ce SCA, nous décidons de réaliser une échographie endocoronaire (IVUS).
En IVUS, le diagnostic d’hématome intramural est confirmé. La longue vue (figure C) montre un volumineux hématome intramural s’étendant de manière spiroïde et comprimant de manière extrinsèque la lumière du vaisseau (figure Bx). L’hématome s’arrête juste après le départ d’une branche collatérale (figure By).
Les dissections coronaires spontanées sont rares et leur fréquence est sans doute sous-estimée. La forme sans rupture intimale est de mauvais pronostic et son diagnostic est particulièrement difficile car sa visualisation n’est pas évidente en angiographie.
En cas de doute diagnostique, l’échographie endocoronaire permet de confirmer le diagnostic et peut aider à la prise en charge.
Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.
pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.
Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :
Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :