Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris
Méthodes
Métaanalyse suivant de manière classique la méthodologie Prisma. La recherche s ’est étendue de 2009 à 20 19 avec évaluation de la qualité méthodologique des études par l’échelle de Newcastle-Ottawa. Les études qui rapportaient l’utilisation des EA en cas de collet défavorable ou non étaient incluses. L'utilisation des EA se faisait de manière préventive ou afin de traiter les EFIa constatées en per opératoire. Un collet défavorable était défini par une longueur de moins de 10 mm, un diamètre de plus de 28 mm, une angulation de plus de 60°, un thrombus ou la présence de calcifications de plus de 2 mm d’épaisseur ou sur plus de 180° de circonférence.
Résultats
Au total 8 articles étaient retenus pour l’analyse, 4 études rétrospectives et 4 pros pectives pour un total de 968 patients. Les principaux résultats sont représentés dans les tableaux.
La métaanalyse retrouve un succès technique pour la mise en place des EA de 97 %. Cinq études rapportaient une incidence d’EFIa de 6 % après pose des EA. Six études ont retrouvé une régression du sac anévrismal dans 69 % des cas et 1,9 % des patients voyaient le diamètre de leur anévrisme augmenter . Le taux d’absence de réintervention après 10 mois de suivi, disponible dans 4 études, était de 97 %. On ne notait pas de cas de rupture.
Discussion
Ces données montrent que la pose des EA en prévention primaire est sûre. Elle paraît efficace étant donné le faible taux d’EFIa au cours d’un suivi qui reste cependant très court. L ’analyse des données des grandes études sur les endoprothèses montrent qu’une EFIa représente la deuxième complication la plus fréquente pour laquelle la plupart (66 %) des sujets nécessite une réintervention précoce. Néanmoins l’analyse précise des données montre qu’en réalité le traitement n’est pas toujours effectué, ce qui peut contribuer à expliquer la mortalité liée à l’anévrisme plus importante dans le groupe endoprothèse après 3 ans de suivi. Au total, les EA semblent aider à l’attachement proximal, réduire le risque d’EFIa et de migration et favoriser la régression du sac anévrismal.
Karaolanis G et al. Vascular 2020 ; 28(5) : 568-76.