Lu pour vous
Publié le 22 déc 2023Lecture 2 min
Five-year outcomes of endosuture aneurysm repair in patients withshort neck abdominal aortic aneurysm from the ANCHOR registry. À méditer…
Jimmy DAVAINE, CHU de la Pitié-Salpêtrière, Paris
Lorsqu’on traite un anévrisme de l’aorte abdominale, la présence d’un collet proximal court laisse présager d’événements défavorables après la mise en place d’une endoprothèse. La longueur minimale requise est d’au moins 10 mm. Une alternative à l’utilisation plus complexe des endoprothèses fenêtrées et des techniques dites de cheminée, est l’utilisation d’ancres proximales pour renforcer la fixation de l’endoprothèse. ANCHOR est un registre multicentrique postmarché qui suit les patients ayant été traités avec ce type de dispositif qui a reçu l’accord de la FDA et le marquage CE en 2017.
Méthode : 70 patients de ce registre ont été suivis pendant 5 ans. Il y a deux bras : le premier comprend des patients qui ont reçu un implant de manière prophylactique ou pour traiter une EF1A peropératoire ; le deuxième bras des patients qui ont reçu l’implant pour traiter un problème d’étanchéité proximale dans un second temps. Le sous-groupe analysé ici faisait partie du premier bras et le collet mesurait entre 4 et 10 mm de long.
Résultats : sur les 70 patients présents au départ, on a noté à 5 ans 20 décès, 10 retraits de l’étude et 7 perdus de vue, soit 33 patients finalement éligibles au suivi. Sur ces 33 patients, 28 avaient un suivi clinique à 5 ans et 23 un suivi radiologique soit 85 % et 70 %, respectivement. L’âge moyen était de 71 ans, avec 27 % de femmes et 13 % d’insuffisants rénaux. La survie globale à 5 ans était de 68,5 %, l’absence de décès dû à l’anévrisme était de 90 %. On a recensé 2 cas de ruptures et 2 cas d’EF1A massives non traitées. L’indemnité de réintervention à 5 ans était de 78,7 %. Onze patients recevaient 16 procédures secondaires : trois conversions chirurgicales, une thrombectomie, un pontage et 11 procédures endovasculaires. Parmi ces dernières, il y avait 3 mises en place d’endoprothèses proximales, 3 traitements endovasculaires pour EF1B, 3 embolisations pour EF 2, 2 thrombectomies-stenting pour occlusion de jambage. En se basant sur les 22 patients avec un suivi complet adéquat, 15 ont présenté une régression du sac, 3 une stabilité et 4 une augmentation de diamètre.
Conclusion : l’utilisation d’endo-anchor est associée à des résultats encourageants à 5 ans si l’on en juge par les complications au niveau du collet proximal, les procédures secondaires et la régression du sac anévrismal. On peut tout de même se poser la question du très faible nombre de patients (une vingtaine si l’on tient compte des perdus de vue, retraits de l’étude), de la sélection importante de ces mêmes patients au départ (tous du premier bras et de plus sélectionnés au sein de ce bras), d’un flou sur le type d’imagerie de suivi et du taux élevé malgré tout d’EF1A. Chacun se fera son avis.
J Vasc Surg 2023 ; 78(6) : 1418-1425.e1.
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