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Focus les salles d'angiographie

Publié le 29 déc 2022Lecture 9 min

Retour d’expérience avec salle d’angiographie Philips Azurion 7 FlexMove

Gilles GOYAULT, Louis DELMAS, Bogdan BRICIU, Bernard WOERLY, radiologie interventionnelle vasculaire et oncologique, Clinique Rhéna, Strasbourg

Installé à l’Institut Cardiovasculaire de Strasbourg au sein de la Clinique Rhéna depuis maintenant 3 ans, le plateau technique interventionnel (PTI) de la clinique est géré par une association de cardiologues, cardiopédiatres et radiologues interventionnels, créée en 1984. Quatre salles d’angiographies Philips de dernière génération composent le plateau situé dans la continuité du bloc opératoire.

Après comparaison des différents constructeurs, notre choix s’est porté sur la marque Philips avec laquelle nous travaillions déjà dans notre précédent centre. Nous réalisons les interventions vasculaires périphériques, d’angioplastie et d’embolisation, sur une salle Azurion 7 C20 FlexMove ClarityIQ et en sommes très satisfaits. Une salle Azurion 7 C20 FlexArm ClarityIQ, une salle Azurion 7 C12 ClarityIQ et une salle Azurion 3F15 complètent le PTI. Pour l’installation d’une salle Azurion 7 FlexMove, l’idéal est de disposer d’une salle d’intervention d’environ 50 m².   Description (figure 1) L’ensemble est constitué : • D’une table d’intervention mobile longitudinalement et latéralement, mais également inclinable à ± 10° environ dans le sens longitudinal. • D’un arceau d’imagerie équipé d’un capteur plan 48 cm fixé au plafond sur des rails longitudinaux parallèles au grand axe de la table et autorisant des mouvements longitudinaux allant de 4,40 à 5,40 m en fonction des versions. L’arceau, et cette latitude est vraiment extrêmement ergonomique et utile, se déplace également latéralement. Cette fonction combinée au mouvement longitudinal permet de réaliser le tour de la table avec l’arceau ou de le stocker à distance de la table dans un coin de la salle, notamment lors de l’installation/désinstallation des patients. Cette combinaison des mouvements latéraux et longitudinaux permet également, par exemple, de suivre très aisément la progression d’un guide ou cathéter depuis un abord radial jusqu’au membre inférieur dans déplacer la table d’intervention. • D’une dalle vidéo de 56’ (soit environ 1,4 m de diagonale), totalement personnalisable, appelée FlexVision Pro. • D’un clavier de commande amovible permettant de contrôler les mouvements de la table, de l’arceau, le zoom, les diaphragmes, les filtres, le roadmapping ou encore notamment le niveau de scopie. • D’une tablette tactile, TouchScreen module Pro, fixée au rail latéral de la table et couplée à une télécommande. L’interface très intuitive permet de commander l’ensemble des fonctions, notamment avancées, depuis la salle d’intervention en restant au contact du patient. Enfin, l’Azurion 7 FlexMove, bien que fixée au plafond sur des rails, est compatible avec un flux laminaire et notre salle répond aux normes ISO5.   Radioprotection et optimisation de la qualité image   De plus en plus d’interventions nécessitent le recours à l’imagerie par rayons X. Aussi, les patients, mais surtout les opérateurs, sont de plus en plus exposés aux rayonnements ionisants, dont nous connaissons les effets délétères à long terme. Plusieurs moyens existent pour limiter l’exposition aux rayons X : la radioprotection et la réduction de dose. Au-delà des protections plombées portées par les médecins ou personnels de blocs opératoires, la table d’intervention est équipée de bas-volets souples et d’une extension amovible pouvant prolonger la protection plombée au-dessus du niveau de la table afin de réduire le rayonnement diffusé aux opérateurs. L’Azurion 7 Flex- Move est également compatible avec les paravents plombés mobiles fixés au plafond ou au sol, mais une étude minutieuse de l’implantation des bras de support est nécessaire pour éviter les conflits avec l’arceau et les rails. Réduction de dose et qualité image sont souvent en opposition. Cependant, le système ClarityIQ proposé par Philips permet l’association des deux (figure 2). Au-delà du message commercial, le gain de dose est réel et la qualité image optimisée par rapport aux générations précédentes, Allura notamment, sur lesquelles nous travaillions auparavant. Nous disposons par ailleurs sur notre plateau, comme évoqué plus haut, d’une salle Azurion 3 sans ClarityIQ et la comparaison des doses nous fait privilégier les interventions simples et peu irradiantes dans cette salle, la différence de dose pour une même intervention atteignant un facteur 2 à 3 au profit de l’Azurion 7 ClarityIQ. Le ClarityIQ n’est pas la seule raison d’un tel différentiel de dose. Les études montrant une réduction de dose de 67 % en moyenne sans altération de la qualité image avec cette option. Deux autres raisons expliquent cette importante différence de dose. En effet, notre salle Azurion 3 est équipée d’écrans de taille standard et d’un capteur de 39 cm. Ainsi, la dalle FlexVision de la salle Azurion 7, par son effet grossissant, nécessite beaucoup moins le recours au zoom ou à la scopie haute résolution, réduisant d’autant l’irradiation. De même, le capteur de 48 cm permet l’exploration de champs plus grands pour une même dose de rayonnements. Renforçant l’intérêt du système ClarityIQ, nos confrères cardiologues interventionnels, travaillant également sur une salle équipée de ladite option, ont des doses d’irradiation les plaçant dans le top 5 des centres les moins irradiants du registre France PCI. Parallèlement, Azurion 7 est équipée de la fonction Zero Dose Positioning permettant de repositionner l’arceau ou la table pour l’acquisition suivante en se référant à la dernière image enregistrée sans rayons supplémentaires, mais également de la fonction SmartMask permettant de sélectionner une image scopique ou graphique enregistrée comme masque de Roadmap sans réinjecter de produit de contraste. Toujours dans un souci d’économie de dose, la scopie pulsée peut être réduite à une cadence de 3,75 images/s et l’acquisition en graphie à 1 image/s. Pour conclure, au-delà des mesures de radioprotection prises par les opérateurs, Philips propose des outils efficaces et transparents permettant de réduire très significativement la dose sans altérer la qualité image ou l’ergonomie, bien au contraire.   Personnalisation, case flows   L’interfaçage proposé par Philips autorise une personnalisation à la carte avec des préréglages adaptés à chaque opérateur et à chaque région anatomique ou intervention. L’affichage de la dalle vidéo FlexVision est totalement personnalisable et l’écran organisé selon les souhaits de l’opérateur. Il est ainsi possible d’afficher simultanément l’écran principal de la scopie/graphie, une image de référence, les images d’un échographe connecté ou du PACS, des outils interventionnels avancés, un rappel de l’écran du respirateur ou encore les données hémodynamiques de la baie, par exemple. L’écran permet également de diffuser des contenus relaxants tels que des vidéos sous-marines ou de paysages, ou encore des dessins animés en pédiatrie. Des contenus personnalisés peuvent également être chargés. Cette fonction, un peu gadget de prime-abord, s’avère très utile pour détourner l’attention des patients et ainsi réduire leur niveau de stress lors de leur installation et de la préparation des interventions. L’écran tactile TouchScreen est également configurable selon les souhaits des opérateurs avec des raccourcis par défaut, accessibles en quelques clics, pour adapter les protocoles à la région anatomique de l’intervention. La tablette permet également de post-traiter les images acquises ou de les zoomer très facilement pour les analyser en restant aux côtés du malade. Toutes ces fonctions personnalisées sont directement accessibles depuis la table d’intervention par l’opérateur ou son assistant permettant un gain de temps et une concentration focalisée sur le geste et non sur la gestion de l’environnement technique. La console d’acquisition est, elle, directement reliée à la work-list des systèmes d’information de l’établissement automatisant l’accueil, les réglages par défaut de la table (en fonction de l’intervention préprogrammée lors de l’hospitalisation ou la prise de rendez-vous) et la sauvegarde des données. Il est également possible d’ajouter les protocoles et check-lists aux différents réglages par type d’intervention afin d’améliorer le flux des patients et les différentes étapes de leur prise en charge.   Ergonomie, positionnement   Gros point fort de la salle Azurion 7 FlexMove, l’ergonomie est optimisée. La mobilité longitudinale, latérale et en rotation de l’arceau, lui permettant de contourner la table d’intervention dans toutes les directions, associée à la mobilité longitudinale, latérale et en inclinaison de la table d’intervention permettent d’envisager toutes les configurations. L’opérateur peut ainsi se placer à droite du patient, à gauche, à sa tête ou à ses pieds en fonction de la voie d’abord. L’écran, la tablette ou encore le clavier de commande peuvent également être déplacés d’un côté ou de l’autre de la table d’intervention. Ceci facilite également le travail des anesthésistes sans avoir à déplacer le respirateur en fonction du type de geste mais également d’installer et de désinstaller rapidement le patient sans avoir à se contorsionner pour l’atteindre (figure 3). Figure 3. Exemples de configuration et d’installation possibles pour les abords fémoraux antérograde (A) ou rétrograde (B).   Concernant l’implantation d’un tel équipement, un certain nombre de contraintes techniques sont à prendre en compte eu égard à l’installation plafonnière avec une hauteur minimale de 2,90 m et un renforcement de la dalle béton du plafond, l’arceau et les rails générant un surpoids de 700 kg.   Outils d’optimisation   Un certain nombre d’options sont disponibles afin d’améliorer la sécurité des gestes ou le workflow, de réduire la durée des interventions ou d’élargir les possibilités thérapeutiques. En plus de la fonction angiographie rotationnnelle 3D, le Cone Bean Computed Tomography (CBCT) est un outil extrêmement utile, voire indispensable pour certaines interventions. Il permet l’acquisition d’un volume en coupes générant des images de type scanner. Sans en avoir ni la résolution en contraste, ni la résolution spatiale, cette fonction permet néanmoins la réalisation de véritables angioscanners indispensables dans le guidage des embolisations des artères prostatiques, par exemple. Il permet aussi par exemple de vérifier sur la table la qualité de déploiement d’un stent ou d’une endoprothèse, avec ou sans injection. • La fusion d’image VesselNavigator Elle peut également être très utile pour combiner angioscanner ou angio-IRM préopératoires et angiographie pour la pose d’endoprothèse aortique ou les angioplasties artérielles complexes, par exemple. La fusion peut aussi être utilisée pour déterminer précisément le point de ponction fémorale ; ceci permettant la réduction du volume de produit de contraste injecté et la dose. • La fonction XperGuide Elle permet sur la base d’une acquisition CBCT de définir une trajectoire à partir d’une cible et d’un point d’entrée, le logiciel calculant automatiquement l’angulation dans l’axe du point d’entrée et la vue orthogonale en progression. Cette option est très utile pour la ponction directe de sacs anévrismaux en vue d’une embolisation d’endofuites, par exemple. • La fonction EmboGuide Elle permet sur la base d’un angio-CBCT ou d’une angiographie 3D de déterminer le trajet intra-artériel reliant un point A à un point B ; par exemple, l’extrémité d’un cathéter et une tumeur ou un saignement dans des anatomies complexes comme celles du foie ou des artères digestives. Là aussi, l’outil permet un gain de temps et donc de dose de rayons X et de volume de produit de contraste. • L’imagerie au CO2 L’Azurion 7 FlexMove est également compatible avec l’imagerie au CO2. Les protocoles d’acquisition ont pu être optimisés avec les ingénieurs Philips, nous permettant d’utiliser le CO2 en routine grâce à l’injecteur dédié. L’exploration angiographique au CO2 est devenue notre premier temps diagnostique avant la plupart des angioplasties artérielles, en particulier en sous-inguinal. Une autre option très attendue mais toujours à l’état de développement est le logiciel SmartPerfusion ou étude 2D de la perfusion (figure 4). Cet outil permettrait le contrôle en temps réel de la perfusion distale après angioplastie. Le logiciel est basé sur l’analyse des changements de densité par pixel dans le temps après injection de produit de contraste et permettrait une meilleure standardisation des pratiques tout en guidant l’opérateur sur le point final des interventions. Au final, vous l’aurez compris, nous sommes très satisfaits de cette salle d’angiographie alliant qualité d’image, basses doses, ergonomie, fiabilité et simplicité d’utilisation. Nous utilisons très fréquemment le CBCT, le module CO2 ou le logiciel XperGuide et attendons avec impatience l’outil SmartPerfusion !

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