Romain CADOR et Philippe DURAND, Hôpital Saint-Joseph, Paris
La revue est née peu de temps après la polémique sur les stents actifs qui avait fait l’actualité de l’ESC 2006. On évoquait alors une bombe à retardement et on annonçait un effondrement des procédures... Aujourd’hui, les endoprothèses actives représentent plus de 90 % des poses et les angioplasties n’ont jamais été aussi nombreuses à travers le monde.
Les polémiques furent nombreuses et il est presque agréable de les relire plusieurs années après comme un vieil album de photos que l’on ouvrirait : la place de l’angioplastie par rapport au traitement médical (« Sommes-nous COURAGEUX ? ») ou chez le patient pluritronculaire (« Étude SYNTAX ou comment justifier une attitude partisane en faveur de l’angioplastie »), la publication du très controversé rapport HAS sur les stents actifs (« À peine né et déjà obsolète »), l’angioplastie « mise sous tutelle » après l’apparition du concept de Heart Team, l’arrivée de nouveaux outils comme la FFR (« outil véritable ou bluff technologique ? »), et les technologies d’avenir vite enterrées.
On pourrait penser que ces polémiques d’hier sont dérisoires. C’est une erreur car ce sont elles qui créent le dynamisme de notre spécialité en nous obligeant sans cesse à nous évaluer et à nous améliorer.
Aujourd’hui, c’est incontestablement celle concernant le stand-by chirurgical des procédures structurelles qui domine l’actualité. Si l’histoire se répète, l’issue est connue de tous. La seule question est quand ?
Avec une nouvelle maquette, nous nous préparons donc à continuer à être lors des 10 prochaines années le témoin passionné de cette merveilleuse aventure au service des patients.
Nous vous remercions très chaleureusement de votre fidélité.
Romain CADOR et Philippe DURAND, Hôpital Saint-Joseph, Paris
Rédacteurs en chef