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Éditorial

Publié le 01 oct 2013Lecture 2 min

Le cardiologue interventionnel ne doit pas partir en vacances fin août

R. CADOR et P. DURAND, Hôpital Saint-Joseph, Paris

Imaginez ce cardiologue interventionnel parti le 20 août après une année de labeur acharné vers des rayons régénérateurs et moins dangereux que ceux affrontés au quotidien. Il part heureux et satisfait de ses certitudes.

Il a passé une année à désocclure des ST+ en prenant bien soin de thromboaspirer méticuleusement l’artère occluse avant d’implanter un stent. Dans les soirées médicales auprès des urgentistes, il a beaucoup insisté sur la nécessité de bloquer, devant tout SCA, le plus complètement possible, l’agrégation plaquettaire par des doses toujours plus importantes de prasugrel ou de ticagrélor. Il leur a même peut-être dit qu’il n’avait pas de doute sur le fait que les nouveaux anticoagulants allaient améliorer encore davantage la sécurité des procédures. Il a expliqué à ses cardiologues correspondants que désormais la plus grande prudence s’imposait avant de réaliser une revascularisation complète et que l’angioplastie de l’artère non coupable ne s’envisageait qu’après une évaluation rigoureuse du patient. En rentrant de vacances mi septembre, le paysage s’est transformé. Les échos de TASTE, ACCOAST, PRAMI, TAO, etc. sont arrivés aux oreilles de ses correspondants. Ses pratiques (et ses diapositives) sont à revoir. Sauf à considérer que les conclusions de ces études ne sont pas aussi évidentes que leurs résumés voudraient nous le faire croire. Quoiqu’il en soit, c’est décidé : l’année prochaine, il partira en juillet. Bonne lecture. R. CADOR et P. DURAND            

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