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Lu pour vous

Publié le 20 déc 2019Lecture 1 min

IDM post-EVAR

Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris

L'IDM postopératoire (POMI dans le texte) concerne 5 à 20 % des patients et représente la moitié des décès après chirurgie vasculaire majeure (aorte et pontages des membres inférieurs).

Le suivi de l'étude EVAR-1 à long terme montre que la différence de mortalité cardiovasculaire après EVAR ou chirurgie ouverte n'est pas significative suggérant que le traitement endovasculaire des AAA n'est pas dénué de risque d'infarctus. Cette étude nous donne des éléments à partir de la base de l'American College of Surgeons National Surgical Quality Improvement Program (ACS NSQIP) sur la période 2012-2015. Résultats Sur 7 702 patients, 110 (1,4 %) ont présenté un POMI (modification ECG ou élévation x 3 des troponines). En analyse multivariée, les facteurs associés au POMI étaient un retour au bloc opératoire, un AAA rompu, une pneumopathie, un âge > 80 ans, une intubation non programmée, une durée d'hospitalisation de plus de 6 jours. La présence d'un facteur correspondait à un risque de POMI de 0,5 à 2 %. La présence de tous les facteurs aboutissait à un risque de POMI de 58 %. Les patients avec POMI ont un risque beaucoup plus élevé d'arrêt cardiaque et de décès après EVAR. À titre comparatif l'incidence du POMI après chirurgie ouverte est estimée à 4,2 %. Conclusion L'incidence du POMI semble plus faible après EVAR que chirurgie ouverte. L'identification de certains facteurs de risque incitent à une évaluation et une préparation cardiaque préopératoire rigoureuses. Yang Y et al. J Vasc Surg 2019 ; pii: S0741-5214(19)31740-9.

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