Aurélien HOSTALRICH, chirurgie vasculaire, CHU de Toulouse
Nous avons donc opté pour un traitement par stent acier du ligament arqué, associé à une exclusion endovasculaire du faux anévrysme par mise en place d’un stent couvert Viabhan 7 x 50 mm sur guide 0,018 stiff type V18 par voie fémorale. Nous aurions pu opter pour une embolisation de cet anévrysme des arcades, mais dans ce contexte de sténose serrée du tronc cœliaque uniquement traité par stent avec un risque conséquent de recoil secondaire, nous avons préféré conserver la suppléance assurée par cette arcade afin de limiter l’aggravation de la pathologie hépatique de cette patiente. En effet, si elle se retrouvait en plus avec une occlusion du tronc cœliaque et du réseau de suppléance. L’intérêt d’utiliser ce type de stent est de profiter de la bonne souplesse du nitinol, tout en s’affranchissant du risque de dessertissage que nous aurions rencontré en progressant si loin dans le mésentère avec un stent acier.
Les suites opératoires ont été simples avec l’absence de complication au point de ponction fémoral.
Les scanners postopératoires à 1 et 6 mois (figure 3) retrouvent une bonne perméabilité des deux stents mis en place.
Il n’y a pas d’endofuite proximale ou distale à déplorer au niveau du faux anévrysme qui est totalement rétracté à 6 mois. En revanche, on commence à voir apparaître un recoil asymptomatique sur la partie distale du stent acier du TC à 6 mois.
Figure 3. Angioscanner abdominal à 6 mois postopératoire retrouvant une bonne perméabilité du stent mésentérique avec absence d’endofuite. Bonne perméabilité du stent dans le tronc cœliaque (TC), avec un début de recoil distal.