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Publié le 05 mai 2009Lecture 2 min
La fréquence cardiaque - Un prédicteur du risque cardiovasculaire chez le coronarien stable
ACC
La fréquence cardiaque de repos est associée au pronostic des patients ayant une maladie coronaire stable. Parmi les mécanismes pathogéniques, ont été incriminées l’augmentation du tonus sympathique, l’augmentation des forces de cisaillement vasculaire qui peuvent favoriser et accélérer la progression de l’athérosclérose ainsi que l’augmentation du risque de rupture de plaque et de thrombose. Une nouvelle analyse des données de l’essai TNT (Treating to News Targets), vient d’être rapportée par E. Jennifer (San Francisco) et confirme à nouveau que la fréquence cardiaque de repos est corrélée au risque de survenu des événements cardiovasculaires chez les patients coronariens stables.
10 000 patients coronariens stables !
Un total de 10 001 patients ayant une coronaropathie documentée ont été randomisés en deux bras pour recevoir soit 10, soit 80 mg d’atorvastatine. Cette étude a eu un suivi moyen de 4,9 ans. Le critère principal évalué était la survenue du premier événement cardiovasculaire majeur (décès cardiovasculaire, infarctus non fatal, arrêt cardiaque ressuscité ou AVC). Des données complètes ont été disponibles chez 9 580 patients.
Les événements cardiovasculaires plus nombreux lorsque la FC est supérieure à 70 bpm
L’âge moyen de cette population était de 61 ± 9 ans et 81 % étaient des hommes.
Cette nouvelle analyse de TNT a consisté à évaluer le risque cardiovasculaire chez les patients ayant une fréquence cardiaque de repos à l’inclusion ≥ 70 bpm par rapport à ceux qui avaient une fréquence cardiaque < 70 bpm.
Chez les patients ayant une fréquence cardiaque plus élevée, on retrouvait plus fréquemment : un antécédent de pontage (54 % versus 44 %), une insuffisance cardiaque (12 % versus 6%), un diabète (23 % versus 13 %), un tabagisme actif (18 versus 12 %), une moindre probabilité de subir une angioplastie (49 versus 56 %) (p < 0,01).
Le taux d’événements cardiovasculaires majeurs était de 11,9 % chez les patients dont la fréquence cardiaque était ≥ 70 bpm comparativement à 8,8 % chez ceux dont la fréquence cardiaque était < 70 bpm (p < 0,0001).
Après ajustement pour les différences observées à l’inclusion, y compris après ajustement pour l’utilisation de bêtabloquants, une fréquence cardiaque de repos ≥ 70 bpm reste un facteur pronostique indépendant de survenue d’événements cardiovasculaires majeurs comparativement à ceux dont la fréquence cardiaque est < 70 bpm.
De même lorsque la fréquence cardiaque de repos est regardée en tant que variable continue, elle reste un facteur prédictif indépendant d’événements cardiovasculaires majeurs.
En pratique
La fréquence cardiaque qui est un paramètre facile à mesurer, doit être considérée comme un facteur de risque indépendant de survenue d’événements cardiovasculaires chez le coronarien stable et tout particulièrement en cas de fréquence cardiaque de repos ≥ 70 bpm.
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