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J’y étais pour vous

Publié le 31 mai 2014Lecture 4 min

HRS 2014

A. LAZARUS, Inparys

Heart Rhythm

Le stimulateur sans sonde Nanostim™ (St. Jude Medical) confirme sa performance en chronique Les 33 patients inclus dans l’étude LEADLESS (Reddy et al.) gardent de bonnes performances électriques à 1 an (recueil : 10,32 mV, impédance : 627 ohms, seuil : 0,43 volt), sans déplacement ni infection ou effet proarythmique. L’étude américaine LEADLESS II a été initiée, avec 667 patients prévus. Tester systématiquement la défibrillation à l’implantation n’est plus justifié L’étude SIMPLE (Healey et al.) a porté sur 2 500 patients appareillés du côté gauche et randomisés pour tester ou non la défibrillation à l’implantation. Sur 3,1 ans de suivi, aucune différence de mortalité n’est notée entre les deux groupes, avec moins de complications (HR : 0,86) dans le groupe sans test de défibrillation. Stimuler en endocardique ou multiplier les points de stimulation pour mieux resynchroniser Si l’étude V3 (Bordachar et al.) ne montre pas de bénéfice avec 3 sondes ventriculaires (1 VD et 2 VG), Anselme et al. ont noté une amélioration de la fraction d’éjection avec une autre configuration triventriculaire (2 VD et 1 VG). De leur côté, Pappone comme Zanon ont rapporté en aigu une amélioration hémodynamique en délivrant une stimulation multipoints via une sonde ventriculaire gauche quadripolaire. Enfin, la stimulation ventriculaire gauche endocardique a été testée prospectivement dans l’étude ALSYNC (Morgan et al.) chez 138 patients ayant eu un échec d’implantation via le sinus coronaire ou non répondeurs à la resynchronisation. Avec 89 % de succès d’implantation transseptale par voie haute de la sonde gauche, au prix de 17 % de complications peropératoires, une amélioration de la classe NYHA et de la FEVG (de plus de 5 %) est respectivement notée dans 60 % et 64 % des cas. À 6 mois, malgré la prescription de warfarine (INR cible à 3), 4 AIT et 2 AVC sont néanmoins survenus. La télésurveillance des prothèses rythmiques sauve des vies Mittal a présenté une analyse de la mortalité sur 262 564 patients (112 692 stimulateurs conventionnels, 7 704 stimulateurs resynchronisateurs, 82 621 défibrillateurs et 59 547 défibrillateurs resynchronisateurs) suivis 4 ans par le système de télécardiologie Merlin. Quel que soit le type de prothèse, une réduction de la mortalité est observée, d’autant plus forte que l’adhérence du patient à la télésurveillance est élevée. Les patients les plus actifs (taux de transmission hebdomadaire > 75 %) ont une survie 53 % supérieure à celle des faibles utilisateurs de la télésurveillance, et 140 % plus élevée par rapport aux patients qui n’utilisent pas la télésurveillance. De son côté, l’étude EFFECT (Simone et al.) a inclus 974 porteurs de défibrillateurs suivis pour moitié par télécardiologie. À 1 an, le critère combiné associant décès et hospitalisations cardiovasculaires est survenu chez 31 % des patients en suivi classique versus 15 % avec un suivi par télécardiologie, les hospitalisations ayant aussi été de plus courte durée dans ce groupe. Enfin, Akar a présenté une étude sur une cohorte de 37 742 patients suivis avec le système Latitude, montrant sur 3 ans une réduction significative de 33 % de la mortalité totale et de 19 % des réhospitalisations de toutes causes. La cryoablation fait mieux que la radiofréquence dans l’ablation de FA paroxystiques L’étude monocentrique prospective et randomisée présentée par Hunter a comparé chez 237 patients la radiofréquence et la cryothérapie, seules ou associées, dans l’ablation de FA paroxystique. La cryoablation fait mieux et plus vite, avec 67 % de succès à 1 an versus 47 %, sans valeur ajoutée significative de l’association systématique des deux techniques. Faut-il isoler systématiquement les veines pulmonaires lors d’une ablation de flutter commun ? C’est la question provocante posée par Steinberg et al. Dans l’étude PREVENT-AF où 50 patients sans antécédent de FA, adressés pour ablation de flutter, ont été randomisés entre ablation de l’isthme cavotricuspidien isolée ou associée à l’isolation des veines pulmonaires par cryoablation, afin de prévenir le risque ultérieur de FA. À 1 an, une FA a été enregistrée via un moniteur ECG sous-cutané chez respectivement 52 % et 12 % des patients, soit une réduction de 79 % de survenue de FA avec l’isolation complémentaire des veines pulmonaires, sans complication rapportée dans ce dernier groupe. Ablater le substrat est plus efficace que traiter la seule tachycardie ventriculaire clinique (TV) C’est ce que montre l’étude VISTA présentée par Di Biase. Chez 118 patients avec TV stable sur cardiopathie ischémique, l’ablation systématique de toutes les zones ventriculaires avec électrogramme local anormal apparaît plus efficace que l’ablation ciblée sur l’isthme critique de la TV clinique : à 1 an, l’absence de récidive de TV est notée respectivement dans 84,5 % et 51,7 %, avec un risque relatif de récidive de 3,09 en cas d’ablation limitée à la TV clinique.

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