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Vie professionnelle

Publié le 29 fév 2012Lecture 4 min

Le registre STIDEFIX : du légal à l’utile

M. CHAUVIN, Hôpital Civil, Strasbourg

La France disposait depuis longtemps, via le Collège français de stimulation cardiaque, d’un registre national répertoriant les implantations de stimulateurs cardiaques, d’accès volontaire. Ce dernier a dû cesser son fonctionnement en 2006 pour laisser la place à un nouveau registre, baptisé STIDEFIX, véritable base de données sur la stimulation et la défibrillation hébergée par la Société française de cardiologie (SFC) et gérée par une équipe (informaticiens, secrétariat) dédiée aux registres.

La refonte du registre permis d’augmenter le nombre d’items à renseigner sans pour autant compliquer le travail de saisie. In fine, le dossier patient obtenu est suffisamment simple et précis pour refléter très exactement nos pratiques et permettre une intégration dans une étude clinique.    En 2007, défibrillateurs automatiques et systèmes de resynchronisation n’étaient pas encore intégrés dans les Groupes homogènes de séjour (GHS). La HAS l’a conditionné à la possibilité d’évaluer l’efficacité des prothèses, de surveiller le respect des indications et d’établir un suivi des patients implantés. L’agence a commandé un protocole d’étude aux constructeurs représentés par leur syndicat, le SNITEM. La SFC a proposé d’utiliser STIDEFIX comme base d’élaboration de ce protocole, ce qui a été accepté par le SNITEM puis par la HAS. Les inclusions dans ce protocole sont devenues obligatoires sur 2 années pour tout nouvel implanté d’un défibrillateur ou d’un système de resynchronisation, avec un suivi sur 3 ans.   Ce protocole a rencontré rapidement des difficultés, malgré les efforts considérables déployés par ses responsables et la cellule informatique de la SFC, la plus grande concernant le non-respect par certains de l’obligation de participer. Les inclusions s’en sont ressenties avec un taux d’exhaustivité médiocre (60 %), malgré les appels réitérés de la SFC, en l’absence de vérifications par la HAS à qui incombait le respect de cette réglementation. Néanmoins, tout avait été mis en œuvre pour satisfaire aux obligations, conduisant à l’intégration des DAI/resynchroniseurs dans les GHS, une des conséquences les plus importantes de ce protocole et, de façon indirecte, de STIDEFIX. Aujourd’hui, la période d’inclusion dans ce protocole est terminée mais le suivi demeure. Il n’y a donc plus obligation d’inclure nos implantations de prothèses dans un protocole ou un registre.   Mais STIDEFIX poursuit son existence, fonctionne bien et environ 150 000 patients y sont répertoriés ! Pourquoi ce succès ? Parce que les raisons d’y participer sont évidentes.   Répartition régionale des centres ayant inclus des patients dans le registre STIDEFIX. Un outil très pratique Ce registre offre un excellent outil d’archivage interne pour tout centre d’implantations de stimulateurs et de défibrillateurs. Sa conception permet une exploitation simple pour le suivi des patients et l’analyse de l’activité d’un centre. Un simple accès Internet sécurisé permet d’y accéder en tous lieux, y compris au bloc opératoire ou en salle d’électrophysiologie, et d’y rentrer immédiatement les données des patients implantés. Il est ainsi possible d’éditer dès la fin de l’intervention le compte rendu opératoire et la carte européenne de porteur de prothèse (figure) ! Un travail considérable d’interfaçage entre STIDEFIX et les autres systèmes d’archivage, pour éviter les multiples saisies, est en voie de finalisation. Les avantages de STIDEFIX Participer à ce registre offre encore bien des avantages. STIDEFIX est l’unique outil pour décrire sur une grande échelle nos pratiques professionnelles en stimulation et en défibrillation. Qui implantons-nous  et comment ? Les recommandations officielles influencent-elles nos pratiques ? Devançons-nous les évolutions des recommandations ou sommes-nous en retard sur elles ? Le nombre de centres, d’implanteurs, leur répartition géographique ont-ils des conséquences sur les taux d’implantation et leur nature ? La démographie des centres est-elle suffisante ? Toutes ces questions et d’autres encore sont au cœur de notre exercice. STIDEFIX une référence ? Enfin, STIDEFIX doit devenir la référence dans deux domaines, la matériovigilance et la recherche clinique. Une attention toute particulière a été apportée pour rendre ce registre (ou plutôt cette base de données) suffisamment souple pour permettre une adaptation à tout protocole de recherche.   Pour toutes ces raisons, STIDEFIX doit vivre et se développer. C’est un outil individuel et collectif indispensable à la qualité des soins aux patients, à leurs suivis et à l’évolution de la discipline.   Note de la rédaction : pour participer à STIDEFIX, contacter : rythmo-stimulation@cardio-sfc.org

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