Utilisation de la bivalirudine en préhospitalier : l’étude EUROMA X

L’étude EUROMAX a testé l’utilisation de cette même bivalirudine en préhospitalier chez 2 218 patients avec STEMI. Les patients étaient randomisés dans les camions de SAMU (ou équivalent) entre bivalirudine et héparine (non fractionnée ou de bas poids moléculaire) avec ou sans anti-GPIIb/IIIa. Les patients du groupe bivalirudine pouvaient recevoir, de plus, une perfusion courte du produit au décours du geste d’angioplastie afin de limiter le risque de thrombose de stent observé dans HORIZONS. Le critère principal à 30 jours, composé des décès ou des saignements majeurs non liés à la chirurgie de pontage, est significativement moins fréquent dans le groupe bivalirudine (5,1 % vs 8,5 % ; RR : 0,60 ; IC95 % : 0,43 à 0,82 ; p = 0,001). La bivalirudine réduit le risque de saignements majeurs (2,6 % vs 6,0 % ; RR : 0,43 ; IC95 % : 0,28 à 0,66 ; p < 0,001) et pas uniquement les saignements au point de ponction. Le risque de thrombose de stent aiguë demeure significativement plus important sous bivalirudine (1,1 % vs 0,2 % ; RR : 6,11 ; IC95 % : 1,37 à 27,24 ; p = 0,007) sans majoration de la mortalité (2,9 % vs 3,1 %) associée. Ces résultats sont observés dans les différents sous-groupes analysés, en particulier chez les patients traités par voie radiale.   Waksman R et al. Circ Cardiovasc Interv 2013.