Un peu d’histoire... ou d’où l’on vient

À l’origine, une collaboration entre un physicien (Charles Mistretta) et un médecin (Andrew Crummy) expert en cathétérisme. Le besoin était là : visualiser et repérer un cathéter dans un segment vasculaire sans refaire continuellement des acquisitions. Leur premier résultat, publié en 1974, n’était pas parfait mais meilleur que l’utilisation de repères métalliques collés au patient ou de repères osseux. La véritable innovation est venue de la mise au point d’un appareil fait de 2 tubes radiographiques utilisés en tandem. Le premier tube permettait d’acquérir une image et le deuxième stockait toutes les images au fur et à mesure. Un abaisse-langue avec un papier étaient insérés périodiquement dans le champ générant un signal. Puis le premier appareil vidéo a été mis au point. Le système s’est enrichi par la suite d’une roue à 3 filtres permettant de soustraire les structures osseuses et les tissus mous pour ne garder que le signal obtenu lors de l’injection de produit de contraste. Des progrès très rapides ont suivi, obtenus également par d’autres équipes, pour aboutir à des images de soustraction telles qu’on les connaît aujourd’hui. Philips a été la première des 4 sociétés à commercialiser la DSA en 1980 et en 1981, on comptait 30 licences commerciales. Puis l’injection intra-artérielle et non IV a permis une amélioration considérable des images, jusqu’aux salles hybrides actuelles, associant la résolution de la DSA à celle du scanner. L’histoire ne s’arrête pas là avec le développement actuel de la DSA 4D... mais il s’agit d’une autre histoire. Crummy AB et al. J Vasc Interv Radiol 2018 ; 29 : 1138-41.