AAA et inégalité des sexes

Le traitement des AAA chez les femmes a ceci de notable qu'elles sont souvent plus âgées, présentent des accès plus difficiles et ont un risque de rupture plus élevé. Les études portant sur le devenir des femmes après traitement endovasculaire (EVAR) sont contradictoires. Cette métaanalyse reprend le sujet en profondeur. Il s’agit d’une métaanalyse de 36 études (essais randomisés contrôlés, cohortes, études cas-témoins) portant sur le devenir des femmes après réparation endovasculaire de l’anévrisme (EVAR). Les études étaient rétrospectives, 25 portaient sur des AAA intacts, 7 sur des AAA rompus et 4 incluaient les deux. Résultats De manière synthétique, le devenir est moins bon chez les femmes. La mortalité à 30 jours (22 études) est plus élevée (p < 0,001), de même que la mortalité hospitalière (10 cohortes ; p < 0,01), l'ischémie aiguë postopératoire (9 cohortes ; p < 0,001), les complications rénales (8 cohortes ; p = 0,028), cardiaques (8 cohortes ; p = 0,046). La mortalité à long terme est également plus importante (p = 0,01). Il n'y avait pas de différence en termes de réinterventions ni d'endofuites. Conclusion Le seuil de 5 voire 5,5 cm appliqué aux femmes est possiblement tardif. Peut-être 5 cm serait-il un seuil plus adapté ? Au moment de l'intervention, les femmes sont plus âgées avec des accès plus complexes et des collets plus hostiles expliquant les moins bons résultats. Ces particularités sont à prendre en compte et le suivi des patientes après EVAR doit être strict. Liu Y et al. J Vasc Surg 2019 ; pii: S0741-5214(19)31542-3.