publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Lu pour vous

Publié le 25 mar 2022Lecture 2 min

Aller plus haut

Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris

Depuis quelques années une nouvelle frontière est en train d’être repoussée par l’endovasculaire : la crosse aortique et en particulier la contrainte, entre autres, de prendre en compte les troncs supra-aortiques. Il s’agit d’un domaine relativement récent où les endoprothèses fenêtrées, branchées, scallopées trouvent de plus en plus leurs indications.

Ce travail rapporte une expérience multicentrique du traitement endovasculaire de l’aorte thoracique descendante pour des pathologies concernant l’arche aortique distale. L’endoprothèse utilisée comprenait une fenêtre permettant d’inclure l’artère sous-clavière gauche dans la zone d’étanchéité. Six centres européens experts ont participé à cette étude. La fenêtre était équipée d’un système préchargé pour faciliter le cathétérisme de la fenêtre. L’objectif est de réduire la morbi-mortalité par rapport aux alternatives chirurgicales pures avec circulation extracorporelle et hypothermie profonde, ou hybride comme le débranchement des troncs supra-aortiques en zone 0 à 2 ou encore la technique de la trompe d’éléphant gelée (type ThoraflexTM). Un groupe de 108 patients a constitué l’effectif de l’étude. L’âge moyen était de 68 ans. Trente-huit pour cent avait présenté une dissection aortique au préalable et 24 % avait déjà eu une chirurgie aortique. Le diamètre anévrismal moyen était de 59 mm. L’indication la plus fréquente était un traitement d’anévrisme postdissection (39 %). Le succès technique était de 99 % : un seul échec a été dû à un enchevêtrement des guides. Cette complication est par ailleurs survenue dans presque un tiers des cas (conflit entre un Lunderquist® et les guides pour cathétériser la fenêtre). La mortalité à 30 jours était de 3,7 % c’est-à-dire 4 patients. Six (5,6 %) ont présenté un AVC majeur et 4 (3,7 %), une ischémie médullaire. Trois cas de dissections rétrogrades ont été notés (2 fatals) tous en cas de pathologie disséquante. Durant le suivi, 4 endofuites de type 1A ont été détectées et 3 de type 1B en raison de la persistance de la perfusion du faux chenal. La survie à 1 an était de 93 %, la survie à 3 ans de 89 %. À 3 ans, on notait 73 % d’absence de réinterventions. Cette étude montre la faisabilité de la technique avec une faible morbidité et mortalité dans des centres experts. Ces chiffres sont à comparer à ceux de la chirurgie ouverte. On note un taux non négligeable de dissections rétrogrades en cas d’anévrisme disséquant. Comme dans d’autres localisations, le suivi à long terme sera précieux. Tsilimparis N et al. Eur J Vasc Endovasc Surg 2021 DOI: 10.1016/j.ejvs.2021.08.018.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

  • 2 sur 25