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Lu pour vous

Publié le 25 mar 2020Lecture 2 min

C’est disséqué : que fait-on ? on stente ?

Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris
Il faut parfois prendre en charge une dissection spontanée de l’artère rénale avec infarctus rénal consécutif. Que faire ? Surveillance, chirurgie, stenting ? Cette étude reprend une expérience monocentrique de 11 ans colligeant 14 cas traités par stenting. Le diagnostic était fait par angioscanner ou artériographie. L’indication était portée devant : une HTA réfractaire à plus de 3 antihypertenseurs ; un échec du traitement médical/altération de la fonction rénale ; une sténose de l’artère > 60 %. Le cathétérisme faisait appel à une sonde Cobra et un guide (0,035’’ ou 0,014’’) et les auteurs utilisaient un stent couvert (tronc principal) ou nu (branche impliquée dans la lésion). Résultats Sur les 14 patients étudiés, on a recensé 12 hommes, d’âge moyen 47 ans, tous hypertendus, dont 9 (64 %) étaient tabagiques. Ils présentaient comme symptômes des douleurs brutales. La répartition était de 8 lésions à droite et 7 à gauche (1 cas d’atteinte bilatérale). Dix (67 %) présentaient un infarctus rénal. Neuf (60 %) lésions affectaient le tronc de l’artère, 5 (33 %) le tronc et ses branches de division et 1 (7 %) cas seulement une branche de division. Le succès technique a été obtenu dans 14 cas sur 15. Tous les stents ont été implantés dans le tronc sauf dans 1 cas où seule la branche de division était stentée. Le temps moyen d’intervention était de 1 heure. Après un suivi médian de 41,5 mois, les auteurs ont rapporté une amélioration du contrôle tensionnel et de la fonction rénale et tous les stents étaient perméables lors du dernier suivi. Discussion On peut adhérer (ou non) aux conclusions de ce travail (pas de groupe contrôle en particulier, traitement médical seul). Quoiqu’il en soit, des éléments ressortent sur les dissections spontanées des artères rénales : hommes, jeunes, tabagiques avec une lésion postostiale (intervalle libre) présentant un aspect dit « en double lumière » responsable d’un infarctus rénal dans la plupart des cas, et chez lesquels un stenting serait bénéfique ?

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