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Lu pour vous

Publié le 25 mar 2020Lecture 2 min

Les endofuites de type 2 : a-t-on tout dit ?

Jimmy DAVAINE, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris
L’incidence des endofuites (EF) de type 2 précoces surviennent dans environ 25 % des cas après mise en place d’endoprothèses aortiques. La plupart disparaissent dans les 6 premiers mois et le traitement conservateur suffit habituellement. Une partie parmi les 10 % d’EF persistantes pose problème. Ce d’autant que certaines EF apparaissent secondairement. Enfin, compliquant encore un peu l’équation, certains cas de ruptures ont été décrits avec des EF2 sans croissance du sac. Les recommandations vont dans le sens d’un traitement pour les EF2 avec croissance du sac. Le traitement peut varier entre embolisation par cathétérisme transartériel, translombaire, transcave, ou chirurgie laparoscopique voire chirurgie ouverte avec ligature sélective d’une collatérale refluante ou conversion complète. Les réinterventions ne sont pas rares. Que nous apprend le registre ENGAGE sur cet épineux problème ? Il s’agit d’un registre mondial prospectif basé sur 79 centres. Deux groupes ont été distingués : le groupe avec des EF2 diagnostiquées au cours du suivi et le groupe avec EF2 puis EF1 découvertes lors du suivi ultérieur. Le groupe contrôle était constitué des patients n’ayant pas présenté d’EF. Résultats Au total 1 263 patients ont été inclus dans cette analyse : 181 (14,3 %) EF2 peropératoires ont été recensées, 105 ayant disparues au premier contrôle. Après le premier suivi, le bilan était de 197 (15,6 %) EF2 alors que 893 (70,8 %) patients n’avaient aucune EF. La majorité des EF avaient été détectées durant le premier mois (73 cas, 37 %) et la première année (73 cas, 37 %). L’HTA et l’hypercholestérolémie étaient plus fréquentes dans le groupe EF2 comparativement au groupe CT. Le tabac était plus fréquent dans le groupe CT. Surtout, l’incidence des collets courts (< 15 mm) était plus fréquente dans le groupe EF2 et les patients avec EF2 avaient une incidence accrue d’augmentation du sac anévrismal par rapport aux patients sans EF. Il y a eu plus de réinterventions dans le groupe EF2 que dans le groupe CT (p < 0,0001). Deux cas de rupture ont été recensés dont un pour lequel le diamètre du sac anévrismal était stable. Dans 22 cas, des patients avec une EF2 ont révélé une EF1 dans le suivi. Dans ce sousgroupe, l’incidence des collets courts était plus élevée. Discussion Le registre ENGAGE confirme que l’incidence des EF2 se situe autour des 20 %. Ces EF2 ont peu de retentissement clinique, augmentent le risque de croissance du sac anévrismal et le nombre de réinterventions. Cette analyse pointe du doigt un sous-groupe à risque : les patients avec EF2 secondaires qui se révèlent être des EF1. Le mécanisme, discuté dans cette étude, reste incertain, mais il ressort que ces patients avaient plus fréquemment un collet court. Ces résultats incitent à être conservateur quant aux indications et à maintenir un suivi rigoureux des patients même en l’absence d’EF initiale.

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